Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Thursday, September 15, 2011
Apartheid Street; action in Hebron, 14.09.2011
(c) Anne Paq/Activestills.org; Hebron, 14.09.2011
After an action aiming at renaming Shuhada street into "Apartheid Street"; for protesting the closure of the street in the Old city of Hebron, activists went to a solidarity visit to some families who live on Shuhada Street. Their balcony has to be all protected by a tight grid to protect them from settlers' attack.
When we wanted to go out; the Palestinian woman just opened to us the door on Shuhada street so that we could take pictures of their balcony from there. The woman told us that we could go out from there but that it was forbidden to her. yes this was another very shocking evidence that Apartheid is daily life for Palestinians living in Hebron. Foreigners and settlers can go around in Shuhada Street but Palestinians cannot although they are the indigenous inhabitants.
It did not take two seconds before an Israeli Jeep furiously arrived. The Israeli soldiers proceeded then into harassing the Palestinian woman, asking her her IDs, asking questions about why there were so many internationals and so on. Obviously, they were not satisfied with the answers and invaded the home, going around with their big guns as if it was normal. After some minutes they left; after "ordering" the woman to close the door. A settler kid was watching the show, and really enjoyed it. I did not; and I left. I apologized before to the woman for all the trouble for our exit, but she replied with a big smile: "No, no..no problem I wanted this!". I am not sure what she meant. I think she wanted to show that she did not care about the Israeli soldiers, that this was her home and could well invited who she wanted and that she would not be intimidated. Apartheid will not manage to close all the doors of resistance and dignity.
----Français----------------------------------------------------------------------------
Après une action visant à renommer la rue Shuhada en «rue de apartheid»; afin de protester contre la fermeture de la rue dans la vieille ville d'Hébron, des militants ont effectué une visite de solidarité à certaines familles qui vivent sur la rue Shuhada. Leurs balcons doivent être tous protégés par une grillage serrés pour les protéger des attaques des colons, connus pour être particuièrement violents à Hébron.
Quand nous avons voulu partir, notre hôte palestinienne nous a ouvert pour sa porte donnant sur la rue Shuhada afin que nous puissions prendre des photos de leur balcon de la rue. Elle nous a confirmé que sinous pouvions sortir par cette porte, elle cela lui était interdit. Ce fût encore une autre preuve très choquante que l'apartheid est ancrée dans vie quotidienne des Palestiniens vivant à Hébron. Les internationaux et les colons peuvent se promener sans problème dans la rue Shuhada (bien que pour les internationaux, cela ne soit pas sans risque: il y a eu déjà des attaques de colons) mais la grande majorité des Palestiniens ne le peuvent pas bien qu'ils en sont les habitants autochtones!
Il n'a pas fallu en effet deux secondes avant qu'une jeep israélienne ne débarquent furieusement; alors que nous venions de sortir dans la rue.
Les soldats israéliens ont commencé à harceler la femme palestinienne, en lui demandant sa carte d'identité et lui posant des questions sur la raison de notre présence etc. A l'évidence, ils n'étaient pas satisfaits des réponses et ont procédé à l'invasion de la maison, se promènant dans toutes les pièces avec leurs grosses armes comme si c'était normal. Après quelques minutes, ils sont partis, après avoir «ordonné» à la palestinienne de fermer sa porte et de ne plus la réouvrir. Un adolescent colon regardait le spectacle de l'autre côté de la rue, et semblait apprécié. Mais ce spectacle n'était pas vraiment à mon goût alors je suis partie. Je me suis auparavant excusé auprès de notre hôte pour tous les ennuis causés par notre sortie, mais elle a répondu avec un grand sourire: «Non, non .. pas de problème je voulais ça, crois moi!". Je ne sais pas ce qu'elle voulait dire en somme. En réfléchissant, je pense qu'elle voulait montrer qu'elle ne se souciait pas des soldats israéliens, que c'était bien sa maison et qu'elle pouvait y recevoir qui bon lui semblait et qu'elle ne serait pas intimidé.
L'apartheid ne parviendra pas à fermer toutes les portes de la résistance et la dignité.
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