Friday, January 27, 2012

To exist is to resist! Rebuilding homes in Anata / Exister c'est resister! Reconstruction des maisons à Anata,



(c) Anne Paq/Activestills.org, Arab al Jahalin, Anata, 26.01.2012

How do you continue your life after your home had been demolished? How do you cope with the uncertainty of having a roof for your children and protect them from the cold and rain?

On the 23rd January, 6 homes of the community of the Arab al Jahalin, members of the biggest Bedouin tribe in the West Bank, in Anata were demolished in the middle of the night leaving more than 50 people homeless, many of them children. More demolitions are coming: more than 2,000 members of the Arab al Jahalin, who are scattered mostly around Jerusalem are threatened with forced displacement; one of the locations "proposed" by the Israeli authorities is a garbage dump in El Azzariya.

I visited the community two days after the demolition. The children and women were helplessly sitting around. The personal belongings were all scattered around. The men were trying to pick up the pieces of their homes and lives and already were starting building up a new home out of woods and tins. Some tents were provided by the International Committee of the Red Cross (ICRC) but there is not enough to protect from the rain and cold.
The next day I went back. All the people were busy cleaning and rebuilding. Some volunteers- Palestinians, Israelis and internationals were here helping out. People were not sitting around being miserable, they were up in their feet, rebuilding. This is what Palestinians do, whatever Israel destroys, they get up on their feet and rebuild. Children were also participating, moving the stones around, the women were also cleaning and sorting out the furniture. One home was just finished. More woods structure arrived and we started to erect a second house after a beautiful lunch. Smiles were seen all around, children laughed with the volunteers. A broken bike was still being used by the children, they were carrying it around but could not get on it. I guess they were just pretending that they did not notice it was broken. But can they also pretend that their homes were not demolished?

These children were just so amazing. Today it is raining and I cannot stop thinking about them. I know they are strong, I know they pick up the piece and just go on living, not thinking one minute of leaving despite the fact that they know the Israelis will come back.

"To exist is to resist", and the reverse is also so true: "to resist is to exist". For sure they do: by refusing to be intimidated and thrown into a garbage dump, by rebuilding and not giving up one inch, they become part of the invisible unarmed and resolute army that is standing up against the oppressive regime that is attempting to silently ethnically cleansed them.

They are strong but they should not be alone in their fight. Direct help is needed to ensure they rebuild what they need, more political pressure and actions are also needed to raise awareness about forced displacement. If the international community do not act now, this slow ethnic cleansing is likely to increase in the next months.

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Comment continuer votre vie après que votre maison ait été démolie? Comment faites-vous face à l'incertitude d'avoir un toit pour vos enfants et de pouvoir les protéger contre le froid et la pluie?

Le
23 Janvier , 6 maisons de la communauté Arab al Jahalin d'Anata, membres de la plus grande tribue bédouine en Cisjordanie, ont été démolies au milieu de la nuit en laissant plus de 50 personnes sans-abri, dont beaucoup d'enfants. Plus de démolitions sont à venir: plus de 2.000 membres des Arab al Jahalin, qui sont dispersés principalement autour de Jérusalem sont menacés de déplacement forcé, l'un des endroits «proposé» par les autorités israéliennes est une décharge d'ordures à El Azzariya.

J'ai visité la commauté deux jours après la démolition. Les enfants et les femmes étaient assis, impuissants. Les affaires étaient dispersées. Les hommes essayaient de ramasser les morceaux de leurs maisons et de leurs vies et avait déjà commencé la construction de nouvelles maisons avec des boyts de bois et de la tôle. Des tentes avaient été fournies par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), mais elles ne suffisent pas à protéger de la pluie et du froid.

Le lendemain j'y suis encore retournée. Tout le monde était occupé à nettoyer et reconstruire. Certains bénévoles-une poignée de Palestiniens, Israéliens et internationaux étaient ici pour aider la communauté bédouine. Personne nétait assis la tête entre les mains, immobiles et atterés par la situation. Non ils étaient bien debout sur leurs pieds à reconstruire, et pour beaucoup même le sourire aux lèvres. C'est ce que les Palestiniens font, Israël a beau détruire et les mettre à terre, ils se lèvent et reconstruisent, et cela dure depuis des decennies. Les enfants participaient au travail, en déplaçant des pierres et des gravats. Les femmes s'occupaient aussi du tri des affaires, du nettoyage, certaines déblayaient des gravats avec des pelles.

Une maison venait tout juste d'être terminée que des planches de bois arrivaient et que nous nous sommes sont mis à construire une deuxième maison. Les sourires étaient visibles, les enfants riaient avec les activistes. Un vélo cassé était toujours utilisé par les enfants, ils le déplaçait avce eux, mais ne pouvaient pas monter dessus. Je suppose qu'ils étaient juste en train de prétendre qu'ils n'avaient pas remarqués pas qu'il était cassé. Ces enfants étaient tellement incroyables, mais peuvent)ils aussi prétendre que leurs maisons n'aient pas été détruites?

Aujourd'hui il pleut et je ne peux pas m'arrêter de penser à eux. Je sais qu'ils sont forts, je sais qu'ils ramassent les morceau et continuent à vivre, ne pensant pas une minute de partir en dépit du fait qu'ils savent très bien que les Israéliens vont revenir, et certainement démolir le peu qu'ils leur restent.

«Exister, c'est résister», et l'inverse est également vrai: "Résister, c'est exister». C'est sûr que ces familles existent et résistent: en refusant de se laisser intimider et jetés dans une décharge, en reconstruisant et en ne cédant pas un centimètre, ils deviennent une partie de l'armée invisible qui se tient debout,
à mains nues et résolus, contre le régime oppressif qui tente de leur faire subir en silence un nettoyage ethnique .

Ils sont forts mais ils ne doivent pas être seuls dans leur combat. Une aide directe est nécessaire pour s'assurer qu'ils reconstruisent ce qu'ils ont besoin, plus de pression politique et des actions sont également indispensables pour sensibiliser et mettre une fin aux déplacements forcés. Si la communauté internationale ne réagit pas, ce nettoyage ethnique à petit feu est susceptible de s'accélerer dans les prochains mois
.

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