Saturday, December 10, 2005

Bouclage/ closure




Qalandia, 9 Decembre 2005
(c) Anne Paq

9 decembre 2005,
le checkpoint de qalandia est ferme pour trois jours a la suite de l assassinat d un soldat israelien au checkpoint de qalandia ce jeudi soir.
Une pure illustration de punition collective, mesures interdites selon le droit international. Les Palestiniens arrivent quand meme a passer de Jerusalem a Ramallah mais en faisant des grands detours. Beaucoup renoncent et aujourd hui au bureau il y a beaucoup d'absents.

ENGLISH
Qalandia checkpoint has been closed for three days following the assassination of an Israeli soldier at the checkpoint on Thursday night. Closure is a perfect illustration of collective punishment. You cannot punish a whole nation for the act of one. Qalandia is the main entrance of the West Bank. everyday tousands of Palestinians cross the checkpoint in order to go to work or go home.
Closing the checkpoint does not prevent the Palestinians to go through. There are ways to go around the checkppoint but it is time-consuming and some just give up. So today many of my colleagues are missing.

Tuesday, December 06, 2005

Pics of Tel Aviv






(c) Anne Paq/tourbillonphoto.com
See text below.

Monday, December 05, 2005

Ramallah- Tel Aviv Si loin si proche/ Ramallah-Tel Aviv so far so close

Dimanche 4 decembre 2005- Ramallah-Tel Aviv : Si loin si proche.
De retour de Tel Aviv ; je suis toujours un peu confuse. Passer d’une réalité à l’autre, de la Cisjordanie sous occupation militaire à Israël n’est pas facile. Il faut gérer le contraste, et aussi le fait de dire la vérité sur mes activités ici. Dois-je dire que je travaille en Palestine ou jouer la touriste innocente qui visite Israël? Cela a mené à une situation cocasse à mon hôtel. J’avais décidé de répondre honnêtement à la question d’une de mes compagnes de chambre sur ma résidence. Je lui ai répondu que je travaillais à l’université à Ramallah mais elle a compris « Ramle », une ville en Israël et nous avons continué une conversation sur un malentendu pendant 10 minutes. Peut-être cela révèle combien il était impensable pour elle que je puisse travailler dans une université en Palestine. Le lendemain je lui ai révélé la confusion de la veille ; sur ce elle m’a répondu qu’elle avait des amis arabes et qu’elle espérait que la paix allait être enfin établie .
A Tel Aviv, on a vraiment l’impression d’être dans une bulle. Ses habitants d’ailleurs affirment haut et fort que Tel Aviv est vraiment différent du reste d’Israël : elle est réputée pour son ouverture, sa vie culturelle et sa tolérance. La vie nocturne y est réputée. Les gens y font la fête sans complexe, comme si c’était la dernière fois.
La ville ressemble un peu aux villes de la méditerranée en France où il fait bon vivre : des grands immeubles au bord des plages ; des cafés ; des gens qui ont l’air détendu et sont habillés d’une façon décontractée.
La mer était belle. Je me suis même baignée. J’ai logé dans le vieux port de Jaffa, où vivent encore une communauté arabe (qui représente 20% de la population israélienne) dans un vieux hôtel, un peu délabré mais qui a vraiment du caractère. Rester à Jaffa est pour moi un moyen de minimiser le choc du passage de la Cisjordanie en Israël. En me promenant à Jaffa, je me souviens d’un de mes collègues qui m’a raconté que la maison de ses grands parents se trouve à Jaffa. Ils sont partis à la suite d’intimidations en 1948 en pensant revenir une semaine plus tard. Ils ne sont plus jamais revenus, comme tant d’autres palestiniens. Quand je me suis promenée sur la plage ; j’avais envie quelquefois de crier aux Israéliens : « mais avez-vous aucune idée de ce qui se passe à 50 km d’ici ? ». Pourtant, bien sûr la bulle n’est pas hermétique. Une Israélienne m’a amenée faire un tour en voiture et m’a montré différents restaurants, bars et discothèques où il y a eu des attaques suicides. Comme partout en Israël l’armée est omniprésente. L’entrée à l’université est contrôlée. Le conflit n’est jamais très loin. J’ai ainsi du mal à faire sens de ces deux jours passés à Tel Aviv. Quelquefois je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable de profiter de quelques moments agréables. Je ne pouvais faire totalement abstraction de ce que j’ai vécu depuis des mois en Palestine. Je ne pouvais aussi m’empêcher de penser combien ce serait bien de partager aussi ces bons moments et la plage avec certains de mes amis Palestiniens. En quittant mon amie Israélienne, je lui ai dit combien aussi un jour j’aimerais lui faire visiter Ramallah.
Si loin si proche, en une heure me revoilà à Jérusalem. Le contraste est saisissant. Jérusalem apparaît tellement austère et conservateur à côté de Tel Aviv, la présence des ultra-ortodoxes y est très marquée. Quand je passe le checkpoint de Qalandia, où la dure réalité de l’occupation militaire vous saute aux yeux, je repense à la plage de Tel Aviv et je ne peux vraiment pas donner un sens tout ça.
Aujourd’hui il y a eu un attentat suicide dans une ville au nord de Tel Aviv. Si loin, si proche, la réalité du conflit n’est jamais loin.

ENGLISH
Going back from Tel Aviv to Ramallah; I am always confused. It is just so hard to go through one reality to another. You feel that you are going to different worlds. So far and so close at the same time because their fate are so closely linked. Tel Aviv looks like many Mediterranean cities of the Soouth of France. Big buildings; lovely beaches with range a cafés and restaurants. People seem pretty relaxed and are casually dressed. The sea was actually beautiful and I went for a swim, which was so nice when thinking it is December. I stayed in Jaffa, the old harbour where many Arabs live. I guess I felt that way easier to deal with those different worlds, to find some kind of connections. It is hard to just relax and try to forget about the conflict and the reality I have been living on during the last months. You feel uncomfortable and sometimes even guilty. I was also wondering if I should tell the truth to people I met about the purpose of my stay here or pretending to be an idle tourist that visits Israel. It led to funny situation. In the hotel when my roommate asked me what I was doing I just answered the truth: I am working in a university in Ramallah. But she understood “ramle”, which is an Israeli city. Maybe she just could not imagine that I could live in the West Bank. Anyway the conversation based on a total misunderstanding lasted for ten minutes. The next day I finally told her the truth and then she replied that she had some Arab friends and that she wishes the peace, a quite common answer here (but when you actually ask about the reasons why there is no peace and what does it take to achieve it then you begin to get usually some discourse about blaming the others).
Walling around Jaffa, I was thinking about a Palestinian friend who told me a few weeks ago that his grand-parents had a house there and that they flew thinking that they would come back one week later. They never came back.
Sometimes I felt like screaming to the Israelis.: “ Hey do you know what is happening just 50 kms from here!”. Or I was thinking how it could be nice to share the beach and nice moments with some of my Palestinian friends.
People here seem to live in a bubble. Tel Aviv has the reputation to be a open city with a vibrant cultural life, very different from the rest of Israel. It is very famous for the night life; people party there as it is the last time. But of course the bubble is not totally closed. There is an impressive checking at the entrance of the university and a heavy military presence. As I was driving around with an Israeli friend she pointed me to some places that were blown off by suicide bombers. I told her also how nice it would be nice to show her Ramallah.
I went back to Jerusalem in one hour. Jerusalem seems so different, so conservative. Then Qalandia checkpoint where the harsh military occupation jumps to your face. I think there about the beach a Tel Aviv and I just could not make sense of any of these 48 hours, as of all the situation.
Today there was a suicide bombing just north of Tel Aviv. So far, so close you cannot escape the reality of the conflict.

Sunday, November 27, 2005

Manif a Bilin/protest in Bilin






(c) Anne Paq/tourbillonphoto.com

Saturday, November 26, 2005

shufat




Dimanche 20 Novembre 2005. Triste incident au camp de refugies de Shufat.

Ce soir j’ai un peu mal au cœur après une journée éprouvante. J’ai voulu faire une visite guidée à une Luxembourgeoise de quelques lieux que je trouvais intéressants à montrer pour comprendre la situation ici. Nous sommes d’abord allées à Abu Dis près de Jérusalem où je connais une famille qui habite à quelques mètres du Mur et font face à une colonie.. La famille se sent toujours prisonnière et doit subir le va-et-vient des jeeps militaires et des colons devant leur porte. Nous sommes ensuite allées à Abu Dis par un passage dans le Mur contrôlé par les soldats israéliens pour nous rendre à Anata et dans le camp adjacent de réfugiés de Shufat que j’avais visite à plusieurs reprises. Je me sentais donc assez en confiance pour m’y rendre seule. A Anata, près de l’école dont la cour est coupée en deux par le Mur, il y avait encore des heurts entre les jeunes Palestiniens et les soldats qui « protègent » la construction du Mur. Jets de pierre et gaz lacrimogène étaient comme tous les jours présents. Au camp de réfugiés de Shufat, la situation est encore pire. Le camp est surpeuplé et les conditions économiques, sociales et sanitaires se dégradent. Les tensions se sont accrues depuis le début de la construction du Mur qui va séparer les réfugiés de Jérusalem dont ils sont dépendants pour de nombreux services. Environ 80 maisons ont reçu des avis de démolition, dont celle de mon contact Mossem qui a organisé une manifestation et essaye d’alerter les médias. Le résultat ne s’est pas fait attendre, il a été arrêté recemment pendant 24 heures où il a été menacé et battu. Quand je l’ai revu, il était désespéré et brisé.
Tous les jours les enfants et jeunes du camp jettent des pierres sur les bulldozers de caterpillars et les jeeps militaires. Les enfants sont partout dans le camp. Ils n’ont rien à faire et sont souvent très nerveux et agités. Pres de la construction du Mur nous nous sommes rapprochées de quatre enfants, âgés environ de 6 à 10 ans, qui jetaient des pierres et brûlaient un pneu. Mais un vieux Palestinien nous a crié de ne pas aller vers eux. Alors que nous rebroussions chemin, deux ou trois pierres sont tombées à côté de nous. J’ai compris alors que cet habitant avait sûrement cherché à nous protéger. Je me suis rendue plus loin et j’ai voulu quand même les prendre en photo mais les quatre enfants ont aussitôt réagi en faisant mine de me lancer des pierres. Comme j’étais avec des jeunes femmes Palestiniennes, je pensais qu’ils allaient s’arrêter. Mais alors que je discutais avec les Palestiniennes et que je tenais un chaton, un des enfants m’a arraché le chaton des mains, a fait mine de lui fracasser sa tête sur la grille et l’a ensuite jeté sur ma figure. Bien évidemment, je lui ai crie dessus mais cela n’a pas eu l’air de l’affecter outre-mesure. A ce moment j’ai aperçu Mossem qui passait par là. Nous avons discuté un moment. Pendant ce temps un des garçons jetait des pierres de toutes ses forces à une fille sur un balcon. Personne ne lui a rien dit. Il était grand temps de partir, en compagnie de Mossem. Mais les garçons nous suivaient et étaient toujours aussi pressants. Mossem a fini par leur crier de partir mais au bout de deux minutes ils étaient de retour. Mossem est retourné chez lui et nous a laissé continuer. J’ai fait alors l’erreur de ne pas demander à Mossem de nous accompagner jusqu’à l’entrée du camp mais il semblait si éreinté que je n’ai pas osé. J’aurais dû. Quelques mètres aprè,s les enfants ont vraiment commencé à nous harceler et carrément à nous menacer, par des paroles et gestes. Un des enfants a essayé d’ouvrir mon sac et je me suis retournée violemment en lui donnant un coup dans la poitrine. Un autre m’a menacé avec un bout de bois qu’il était prêt à me jeter à la figure. Un autre a aussi essayé de prendre le sac de ma collègue. Nous sommes alors rentrées nous réfugier dans la première maison venue. La famille ne semblait pas trop savoir comment réagir. Les enfants étaient encore dehors et nous attendait. Heureusement j’avais le numéro de Mossem qui est venu les chasser et nous a accompagné jusqu’à la sortie. Il était désolé de l’incident. Il sait aussi qu’il est nécessaire que les journalistes et internationaux viennent voir la situation à Shufat. Il s’est aussi plaint des familles qui ne font rien pour contrôler leurs enfants.
Je n’ai pas été traumatisée, je sais qu’il faut s’attendre a tout en Palestine, mais cet épisode m’a quand même affectée. Tout-à-coup je suis redevenue une étrangère. Comment expliquer ce comportement ? L’impact de l’occupation militaire sur ces enfants palestiniens va bien plus loin que les statistiques sur le nombre d’enfants blessés, tués ou emprisonnés. Comment ne peuvent-ils pas reproduire cette violence, militaire, physique et symbolique qu’ils vivent au quotidien ?
Si nous ne faisons rien, cette génération d’enfants palestiniens sera perdue et avec elle toute perspective de paix. Et justement nous ne faisons rien. Ce soir, je ne suis pas en colère contre eux. On ne peut pas s’attendre à ce que des enfants aient un comportement normal dans un tel contexte. Mais je suis un peu triste et inquiète, non pour moi mais pour l’avenir de ces enfants de la deuxième intifada qui se préparent à une troisième. Cet épisode a sonné aussi pour moi comme un rappel à l’ordre. A force de rester ici, on s’habitue même au pire et on a tendance à baisser la garde. C’est alors que le danger est le plus grand.

ENGLISH
The situation in Shufat is getting more and more difficult. Tensions and clashes are daily as there is always a Israeli military presence due to the construction of the Wall just next to the camp- Actually so houses are going to be destroyed soon.
This day for the first time I had serious problems with the kids. Some of them kept following us and began really to harass us. They tried to throw some stones; opened my bag and threatened us. We even had to get inside a house and to call my contact in Shufat. The kids were only from 6 to 10 years old. They seemed out of control. I was more sad than angry at them. I mean you cannot expect kids to behave normally when they experience violence everyday. It was a reminder to me also that I am still a foreigner here. I start to be too comfortable and begin to be less careful.

Monday, November 21, 2005

Naplouse la belle et la rebelle/ Nablus the beautiful and the rebel

Dimanche 13 Novembre. Naplouse la belle, la fière et la rebelle.
Je suis en train de boire tranquillement mon thé chez la famille palestinienne qui m’accueille lors de mon week end à Naplouse. Nous parlons politique et des prochaines élections municipales. Les femmes sont aussi passionnées que les hommes. Soudain, quelqu’un frappe à la porte. Deux hommes débarquent avec des grosses mitraillettes en bandouillere. Le premier, dénommé Basem, a un visage peu commun et des grands yeux fascinants. Avec ses habits et sa casquette militaires, il a toute l’apparence d’un combattant. Apres avoir salué l’assemblée, ils s’installent et sont vite servis en thé et nourriture. Je remarque au passage que les deux sœurs de mon collègue ont disparu dans la cuisine. Je ne sais pas si c’est par pudeur, désapprobation ou pour éviter de se trouver à côté de cibles militaires potentielles. Mon collègue m’explique qu’ils sont des « wanted men », des hommes recherchés par l’armée israélienne. Ils appartiennent à une des branches armées du Fateh, le parti principal, prénommées les brigades Al_Aqsa. Je ne suis pas trop surprise. Naplouse est réputée pour être une ville « dure » qui cache de nombreux combattants. Lors de mes passages précédents, j’avais pu aussi remarquer des hommes qui se promenaient en pleine rue avec leurs armes ; chose qu’on ne voit pas à Ramallah. Les armes qui me sont montrées proviennent selon eux directement de la mafia ou des soldats Israéliens. Les deux membres des brigades de Al Aqsa rigolent, ils se connaissent tous depuis longtemps et sont des enfants du quartier. Pourtant on peut saisir une sorte de lassitude dans les yeux et leurs traits sont tirés. Ils doivent être sans cesse en déplacements pour tromper l’armée israélienne. Chaque nuit, ils couchent à des endroits différents, la plupart du temps dans des cachettes de la vieille ville de Naplouse. Les contacts avec leur famille sont furtifs, et ils peuvent mourir à tout moment. Basem a déjà échappé cinq fois à la mort. Tous les groupes armés n’ont pas la même philosophie quant aux tactiques ou à la finalité de la lutte, notamment sur le fait d’attaquer ou non des civils en Israël. Le dénominateur commun est cependant la fin de l’occupation militaire israélienne en Cisjordanie et Gaza. Une fois partis ; mon collègue m’explique qu’il est habituel que des hommes recherchés rentrent chez les gens. Ils dépendent en effet de l’hospitalité des habitants et ils jouissent d’un certain respect auprès de la population.
Les rues de Naplouse sont tapissées des portraits de martyrs. Lors de notre ballade dans la vieille ville, j’ai rencontré Ehme Askar, surnommée la mère de tous les martyrs. Elle apporte son aide aux hommes recherchés, leur donne à manger, s’occupe de leur linge. Sa chambre est tapissée de leurs photos. Beaucoup d’entre eux sont morts ou en prison. Elle me montre un paquet de bonbons à la menthe qu’elle sert dans ses bras avec un message écrit au feutre. Il s’agit d’un cadeau d’un de ses préférés en prison. La culture des martyrs est aussi particulièrement forte dans le camp de réfugiés de Balata ; situé à quelques kilomètres de Naplouse. Dans le cimetière, ce sont des enfants qui me conduisent sur la tombe des derniers martyrs. Cela fait partie de leur quotidien, de leur système de référence et ils peuvent réciter les noms et les circonstances des morts des martyrs par cœur.
La ville de Naplouse est très imprégnée par l’Intidada. Elle reste marquée et meutrie par l’invasion militaire israélienne d’Avril 2002 pendant laquelle environ 80 personnes avaient été tuées tandis que la vieille ville avait été pratiquement détruite. Aujourd‘hui encore, des destructions restent visibles. Autrefois une des villes les plus actives et fréquentées de Palestine, appelée « petite Damas » à cause de la beauté de sa vieille ville, dont les fondations datent de 4 500 ans et qui est digne de figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO, Naplouse et ses 332 000 habitants est en train d’être asphyxiée et elle paye fort le prix de sa réputation de ville rebelle. Entourée de montagnes et de checkpoints, la ville est facilement coupée du monde et du reste de la Palestine. La combinaison des restrictions à la liberté de circulation des personnes et des biens ainsi que les bouclages fréquents ont décimé l’économie autrefois florissante de la ville. L’armée israélienne contrôle tous les mouvements de la population à partir du checkpoint principal de Huwwara qui est réputé pour être un des plus difficiles de Cisjordanie. Le gouvernement israélien a annoncé par ailleurs que le checkpoint de Zatarra, au sud de Naplouse allait être transformé en un terminal qu’il sera difficile de passer et qui isolera encore plus le Nord de la Cisjordanie.
A Naplouse, les vieilles pierres cohabitent donc avec les armes. Une nouvelle fois j’ai été frappée par la beauté de la vieille ville, avec ses arches, ses vieilles pierres, ses rues étroites. Pour moi il s’agit de la plus belle ville de la Cisjordanie, et restaurée serait assurément une des perles de la méditerranée. Naplouse est étouffée et se fane petit à petit. Quel gâchis.
Ps : le lendemain de ma visite, les troupes israéliennes ont envahi Naplouse et tué un des hommes les plus recherchés en Cisjordanie, le commandant pour le nord de la Cisjordanie des brigades Izzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui a aussitôt déclaré qu’ils allaient répliquer.

ENGLISH
We were quietly sitting having tea; talking about politics with the family that invited me while at 11 pm there was a knock at the door. then I saw two guys with military clothes entering with big guns. they just sat down. and have tea. my friend explained me that they were wanted- i.e. wanted by the Israeli army because they belong to a armed group; Al Aqsa Brigades. One of them; Basem, had huge fascinating eyes where you could see sometimes for a few seconds some profound sadness or lassitude. They can be killed at any time.Basem has been nearly killed five times. they have to move all the times, they sleep in different places, most often in the Old City. They can hardly see your family. I was not surprised to see them. In In Nablus they are many and it is normal that they go around with arms. they are welcomed in many houses. I went for instance to visit a old Palestinian woman called "the mother of the martyr". She is dedicated herself to help the wanted men, washing their clothes and feeding them.
Her room was covered with their pictures; many of them she explained had been killed. She showed me a bag of candies with some writing of it which was sent by some prisoners.

they rely on other's people for their daily survival.Nablus is very well known for being a tough city which resist. It pays a high price for this. Nablus is often sealed off. Once it was very well know for being the econonic center of Palestine. Now it is slowly suffocating. It was also harly hit during the Operation defensive shield in April 2002 during which the Old City suffered extensive damage. The walls there are covered with the posters of the martyrs of the city.
Undre the posters, the old beautiful stones. The foundations of the city dates from 4,500 years! For me the Old Cuty of Nablus is the most beautiful city in the West Bank. Rehabilited it will be a treasure of the Middle East, but it is dying slowly, slowly. What a waste.
ps: the next day of my visit, the soldiers invaded the city and killed the local leader of Hamas which announced it will retaliate.

Friday, November 18, 2005

Ecrire pour Ziyad/ To write for Ziyad.

Below is a message from one of my friends.
you can find in her message samples of letters to write in protest of arrest of Ziyad, Al Haq's fieldworker who was arrested six months ago.




Dear All,

I have received some very bad news. My friend Ziyad, human rights
worker, focus of an Amnesty campaign, father of two beautiful children
and a lovely guy, has been given a further 6 months in detention. He
has not been charged with doing anything wrong. Palestinian men are
regularly arrested by the Israeli military because of the profile that
they fit- i.e. being Palestinian and being men.

His detention order was due to expire next week. In the next couple of
weeks there will be the judicial review and then the appeal before the
military board, but it is expected that the detention order will be
confirmed on both occasions.

Please please write again to the Minister for Justice (sample letter
below) to increase any chances of changing the situation.

Also, please keep writing to Ziyad- I cannot imagine how he must be
feeling to know that he will have missed the first year of the life of
his baby daughter. By maintaining a constant flow of letters/
postcards (postcards may be better) some will eventually get through.
His full address is

Ziyad Hmeidan
Prisoner no. 10435
Ketziot Prison
Military Mail 01771
Israel.

Sample Letter

Tzipi Livni (Ms)
Minister of Justice
Ministry of Justice
29 Salah al-Din Street
Jerusalem 91010, Israel

18th November 2005

Dear Minister,

I was disturbed to hear of the decision yesterday to renew the
administrative detention order of Ziyad Muhammad Shehadeh Hmeidan for
a period of six months. Administrative detention is the imprisonment
of individuals without charge or trial by administrative rather than
judicial procedure.

Ziyad, 31, has been a fieldworker with human rights organisation
Al-Haq since 2000. No formal charges have been brought against him.
This order and his administrative detention have been justified by
"security reasons", which have not been disclosed to Ziyad or his
legal counsel.

Article 9 of the International Covenant on Civil and Political Rights
(ICCPR), to which Israel is a State Party, guarantees to everyone the
right not to be subjected to arbitrary detention. Ziyad's treatment
does not conform to this obligation. I demand his immediate and
unconditional release, and insist that his detention period is not
renewed this month.

Yours,

--------------------------

---------- Forwarded message ----------
From: Aoife Daly
Date: Nov 7, 2005 3:12 PM
Subject: FW: Call for Ziyad's release
To: aoifedaly@gmail.com




Aoife Daly
Research Fellow
Children's Research Centre
Trinity College Dublin
Tel: +353 (01) 608 2934
e-mail: dalyao@tcd.ie


-----Original Message-----
From: Aoife Daly [mailto:aoifedaly@gmail.com]
Sent: 07 November 2005 14:20
To: dalyao@tcd.ie
Subject: Fwd: Call for Ziyad's release


Dear All,

You may remember that almost 6 months ago I sent an e-mail around
about a good friend of mine who was arrested and detained by the
Israeli army almost 6 months ago.

Ziyad, 31, has been a fieldworker with Palestinian human rights
organisation Al-Haq since 2000. No charges have been brought against
him. His administrative detention order is due to expire on 23
November 2005 but may be renewed again after that.

He has a beautiful wife and two small children (see pics attached) who
miss him terribly. I am asking that you please get in contact with
Israeli authorities (see below for contacts and attachment for sample
letter) and insist that his detention period is not renewed this
month. Please encourage your contacts to do the same, and show the
Israeli authorities that the injustices that they perpetrate do not go
unnoticed around the world.

Thanks,

Aoife

Tzipi Livni (Ms)
Minister of Justice
Ministry of Justice
29 Salah al-Din Street
Jerusalem 91010, Israel

5th November 2005

Dear Minister,

I was disturbed to hear of the decision last June of the Moscobiya
Military Court to place Ziyad Muhammad Shehadeh Hmeidan in
administrative detention, for an indefinitely renewable period of six
months. Administrative detention is the imprisonment of individuals
without charge or trial by administrative rather than judicial
procedure. Ziyad, 31, has been a fieldworker with human rights
organisation Al-Haq since 2000. No formal charges have been brought
against him. His administrative detention order is due to expire on 23
November 2005 but may be renewed again after that.

The Israeli authorities have taken measures to deny his access to a
lawyer. This was done by moving him between different detention
facilities and then (through an order issued in a hearing on 30 May)
preventing his access to counsel for eight days. This order and his
administrative detention, has been justified by "security reasons",
which have not been disclosed to Ziyad or his legal counsel.

Article 9 of the International Covenant on Civil and Political Rights
(ICCPR), to which Israel is a State Party, guarantees to everyone the
right not to be subjected to arbitrary detention. Ziyad's treatment
does not conform to this obligation. Ziyad's situation is not unique.
Addameer (a human rights organization of Palestinian prisoners)
estimated that at the end of 2004 there were over 850 Palestinian
administrative detainees in Israeli prisons. I demand his immediate
and unconditional release, and insist that his detention period is not
renewed this month.

Yours,

------------------------------------------

If you prefer to email than post,

here is the e-mail address of the Minister for Justice Tzipi Livni
(Ms) : zlivni@knesset.gov.il


Here is the list of the Knesset (Israeli parliament) Members of The
Constitution, Justice and Law Committee and their e-mail addresses

Michael Eitan (Chair) meitan@knesset.gov.il
Colette Avital avitalk@knesset.gov.il
Ronnie Bar-On rbaron@knesset.gov.il
Azmi Bishara abishara@knesset.gov.il
Naomi Blumenthal nblumentl@knesset.gov.il
Eitan Cabel ecabel@knesset.gov.il
Reshef Chayne rchen@knesset.gov.il
Eliezer Cohen elicohen@knesset.gov.il
Yuli-Yoel Edelstein yedelstein@knesset.gov.il
Zahava Gal-On zgalon@knesset.gov.il
Yitzhak Levy ithakl@knesset.gov.il
Eti Livni elivni@knesset.gov.il
Michael Ratzon mratzon@knesset.gov.il
Avraham Ravitz aravitz@knesset.gov.il
Gideon Sa'ar gsaar@knesset.gov.il
Yuli Tamir ytamir@knesset.gov.il
Nissim Zeev nzeev@knesset.gov.

Defenseur des droits humains toujours en Détention/ Human rights Fieldwroker still in detention

Il y a quelques temps je vous avais parlé de Ziyad, un correspondant de Al Haq, une organisation de défense des droits humains. Ziyad a été arrêté pour la simple raison qu'il travaille à la défense des droits humains dans les terrioires palestiniens. Il a été arrêté en Mai 2005 et placé en detention administrative (sans possibilité de recours). je viens malheureusement d'apprendre hier que sa detention avait ete renouvelée pour six mois. Il est en plus detenu dans une prison du Neguev reputée pour etre une des pires du systeme israelien. De six mois en six mois, certains prisonniers politiques passent des années en prison.



ENGLISH.
I found out yesterday that the detention of Ziyad has been extended for another six months
.



Al-Haq Fieldworker Ziyad Hmeidan in Administrative Detention



On 23 May 2005, Al-Haq fieldworker Ziyad Muhammad Shehadeh Hmeidan was detained at Qalandia checkpoint. Since his detention, Al-Haq has been following his situation closely and has attempted to secure his release and ensure he is not subjected to ill-treatment or torture.

Ziyad, who has worked for Al-Haq for five years, was detained on 23 May, around 16.30, while crossing Qalandia checkpoint. Al-Haq learned of his detention when two Al-Haq staff members passed through the checkpoint several hours later and discovered him handcuffed by the checkpoint. Ziyad told them that he had handed over his ID (#999602097) to Israeli forces, who ran the number through a computer, and then took him aside and handcuffed him. Ziyad was able to speak to the Al-Haq staff members for about half an hour, after which Israeli soldiers removed him to a small room, ostensibly because it was getting cold.

Initial contacts made by Al-Haq suggested Ziyad might be taken to Beit El DCO. However, two days later, Al-Haq learnt that he had initially been transferred to an open-air facility, believed to be part of the Atarot IDF facility, and had then been transferred to Etzion detention centre.

At Etzion detention centre, Ziyad was able to communicate with lawyers from other human rights organisations visiting the prison. Through them, Al-Haq learnt that Ziyad had not been subjected to any physical abuse, and had been interrogated for around two hours on 24 May on subjects unrelated to security or political issues, such as his marital status.

At that time, Ziyad had been informed that he would have a hearing on 31 May, which several staff members from Al-Haq planned to attend. However, Al-Haq subsequently discovered that Ziyad had first been transferred to the East Jerusalem Moscobiyya interrogation centre, also known as the Russian Compound, on May 27 and had been interrogated there for approximately three days. Al-Haq then learnt that the hearing, which was scheduled for 31 May, had taken place a day earlier, thus preventing any staff members from attending.

At the hearing, Ziyad's detention was extended for a further 18 days. Soon thereafter an "Order Prohibiting Meeting with Counsel" was also issued for a period from 13.30 on 30 May until 23.59 on 5 June.

The order, which has its legal basis under Israeli law in Military Order 378 of 1970, is in contravention of international legal protections safeguarding the rights of detainees. While Israel has derogated from its obligations under Article 9 of the International Covenant on Civil and Political Rights, the UN Human Rights Committee made it clear in its 1998 periodic review of Israel's compliance with the treaty that a detained person must be allowed access to a lawyer within 48 hours of the detention.

Upon learning about the hearing, Al-Haq employed the services of Israeli lawyer Leah Tsemel, who has extensive experience defending Palestinian detainees. Despite the order preventing Ziyad access to a lawyer, Leah was able to meet Ziyad on 5 June. She reported that he was in good health and had not been subjected to ill-treatment or torture. Her office submitted an appeal for Ziyad's release, on the grounds that no charges had been brought against him. While Leah was able to meet with Ziyad, two Al-Haq lawyers were subsequently prevented from doing so, ostensibly because they were not his legal representatives.

The appeal for release was heard on 14 June, at Ofer military court. At that time the prosecution submitted classified information, which Ziyad's counsel was not permitted to see. On the basis of that evidence the judge dismissed the appeal and a hearing on the extension of Ziyad's detention, which was due to expire in two days, was scheduled for 16 June.

Initially, Al-Haq was informed that Ziyad's detention had been extended for a six-month period by a military court on 16 June. However, Al-Haq subsequently learnt that the Deputy Military Commander of the West Bank had ordered the extension, and that the order would be considered before a military court later in the month.

The hearing on the order was held on 28 June and the order was confirmed. The judge stipulated that the time Ziyad had spent in detention should count towards the six months of detention. That means Ziyad cannot expect to be released before 23 November of this year, and his detention may be extended beyond that date.

On July 3rd, Ziyad was transferred to Ansar III prison. The prison, located in the Negev Desert, is little more than a series of tents in the middle of the desert, and is infamous for its poor conditions.

Additionally, Ziyad's family has been unable to visit him. Initially, they were denied permission. A visit was then scheduled for 13 July through the Red Cross, but it was cancelled in the wake of the Netanya bombing. Ziyad's family has been informed that they will not be allowed to visit him before August.

While an appeal will be launched against Ziyad's detention, it is unlikely that the decision will be overturned. Ziyad, who is married and has two young children, is the main source of support for his elderly parents and several of his siblings who are currently in school or university.

No information on why Ziyad is being held has been released. All interrogations have focused on apolitical and non-security related questions, and no charges have been brought against him.

Further, the possessions Ziyad had with him at the time of his arrest have not been given to him. When he was transferred from Moscobiyya, he asked about his books and papers, but he was given only the money he had on him at that time, and was told that the other items would be transferred to him. This has not happened to date.

Under international human rights law, a detained person must be informed promptly of the reasons for their detention, and administrative detention must be of a short duration only, not for an indefinite period. Further, under international humanitarian law, the right to a fair trial is guaranteed and the principle that no one may be convicted or sentenced, except pursuant to a fair trial offering all essential guarantees has been deemed customary by the International Committee of the Red Cross.

Ziyad's situation is not unique. Addameer, a Palestinian prisoners support and human rights organisation, estimated that at the end of 2004 there were over 850 Palestinian administrative detainees in Israeli prisons. Further, Israel's widespread and sustained policy of administrative detention is supported by both the government and the judiciary, denying Palestinian detainees any meaningful protection of their rights.

Al-Haq believes that the Israeli policy of administrative detention violates international human rights and humanitarian law. In the absence of clear charges being brought against Ziyad Hmeidan and provision of a fair trial, we demand his immediate and unconditional release.

Monday, November 14, 2005

Censure a Lyon/ Censorship at Lyon

Bonjour,
Chaque année le Collectif 69 organise un festival sur la Palestine.
Lors de ma tournée avec mon exposition photo, j'avais déjà eu des déboires l'année dernière avec la mairie de Lyon. les politiques, et notamment le Maire de Lyon, avaient subi des pressions pour que mon exposition ne soit pas montrée dans de bonnes conditions.
Cette année encore; les événements démontrent combien il est difficile d'organiser des manifestations autour de la Palestine puisque des expositions prévues dans des mairies d'arrondissements ont toit simplement été annulées à la dernière minute. Je comprends que le sujet soit sensible mais c'est justement parce qu'il est sensible qu'il faut en parler et en débattre.
La censure est l'arme des lâches et nos politiques sont en train d'oublier le sens noble du terme "politique". En tant que citoyens nous devons nous élever contre cette tendance dangereuse, cette atteinte à la liberté d’expression et la démocratie. La Palestine et les Palestiniens existent, n’en déplaisent à certains et ils ont le droit d’être entendus comme nous avons le droit, en tant qu’artiste, de les choisir en tant que sujets.
Mon exposition sera quand même présentée dans le cadre du festival; après aussi bien des déboires pour trouver une salle. Elle sera visible du mardi 15 au Jeudi 24 novembre à l'université Lyon II; à Bron entre 11h30 et 14h30. Des nouvelles photos ont été ajoutées à l'exposition de 2004-2005.
De Palestine,
Anne.


Collectif 69 de soutien au peuple palestinien
c/o Maison du Peuple. 147, avenue du Général Frère. 69 008 LYON
courriel : palestine69@wanadoo.fr ; site Internet : http://collectif69palestine.free.fr


Communiqué de presse Vendredi 11 novembre 2005

Quinzaine culturelle «Regards sur la Palestine» : annulation d’expositions en Mairie de Lyon

La quinzaine culturelle « Regards sur la Palestine » a débuté à Lyon le 8 novembre par une belle soirée cinématographique, devant un public très nombreux, à l’Institut Lumière, autour du film « La porte du soleil », en présence du réalisateur Yousri Nasrallah.

18 manifestations sont prévues à LYON et son agglomération du 8 au 25 novembre : Cinéma, conférences, théâtre de marionnettes, spectacle, soirée littéraire, poésie, concert, exposition photos, peinture, calligraphies et mosaïques, broderies et poteries, stands de livres sont proposées pour faire découvrir et montrer la Palestine et les Palestiniens au-delà des clichés et des images de guerre.

La culture aide à la connaissance et à la compréhension de l'autre et est un vecteur de paix.
Mahmoud DARWICH nous rappelle que : "Le poète est celui qui doute et accepte l'autre. Il me semble que la poésie est liée à la Paix".

Dans le cadre de cette quinzaine culturelle, trois Mairies d’arrondissement (1er, 4ème et 5ème) avaient accepté d'accueillir des expositions d’artistes et artisans palestiniens. Ces manifestations prévues depuis plusieurs mois sont d'ailleurs annoncées dans de nombreux supports de communication (programmes, cartons d’invitations, Lyon citoyen…)

Le Maire de Lyon, Monsieur COLLOMB, refuse en dernière minute que ces expositions se tiennent dans les Mairies d’arrondissement. Cette décision intervenue mardi dernier, soit 4 jours avant le premier vernissage prévu ce samedi 12 novembre en Mairie du 4ème met les artistes et le Collectif dans une situation inacceptable.

Nous sommes extrêmement surpris et choqués par le manque de respect du travail réalisé par les artistes et de l'engagement personnel de nombreux lyonnais. Parmi lesquels les maires et les équipes municipales concernés par ces expositions. Il nous semble que les maisons des citoyens que sont les Mairies peuvent participer au débat public, peuvent donner à voir et à comprendre d’autres cultures. Les lyonnais et lyonnaises souhaitant découvrir les arts et la culture palestinienne sont aptes à se faire leur propre opinion.

En quoi les poèmes de Mahmoud Darwish, les calligraphies, les poteries et mosaïques, les broderies et l’architecture justifieraient une telle mesure ?

Nous demandons à Monsieur le Maire de Lyon de revenir à de plus justes mesures et de permettre à la quinzaine culturelle palestinienne de se dérouler, comme prévu, dans un climat serein.

Dans l’attente, nous avons décidé d’être présents aux vernissages sur les lieux prévus il y a encore peu, et de montrer aux lyonnais ce dont ils risquent d'être privés.

Samedi 12 novembre à 11h30 Mairie du 4ème, 133 boulevard de la Croix Rousse 69004 LYON
Lundi 14 novembre à 18 h Annexe de la Mairie du 5ème, 5 place du petit collège 69005 LYON
Mardi 15 novembre à 18 h Mairie du 1er, 2 place Sathonay 69001 LYON




Pour rappel : Manifestations prévues dans les Mairies d’arrondissements

Samedi 12 novembre à 11h30
Vernissage de l’exposition : calligraphies et mosaïques :
Calligraphies d'Ahmed DARI (délégué adjoint auprès de l'UNESCO pour la Palestine) et mosaïques de Iyad ABDOH. Tableaux (encres et aquarelles sur papier) inspirés de la poésie arabe (textes du poète Mahmoud Darwich).
Mairie du 4ème, 133 boulevard de la Croix Rousse 69004 LYON
E Exposition du 14 au 25 novembre de 14h à 18 h30 sauf dimanche (entrée libre)
E Nocturne : Mardi 22 novembre jusqu’à 20h En présence d’Ahmed DARI, suivie d’un repas palestinien

Lundi 14 novembre à 18 h
Vernissage de l’exposition « Hébron patrimoine mondial en danger »
Exposition de Thierry POTHIER (architecte) et de Bilal MHAISEN (école d'architecture de Lyon)
« Hébron, l'une des plus vieilles villes du monde est d’une très grande richesse architecturale et historique. Son patrimoine n’est cependant pas classé par l’UNESCO au patrimoine mondial, à cause de l’occupation israélienne et de la non reconnaissance des territoires palestiniens comme un Etat. Hébron est menacée par l’extension des colonies et la construction des routes de contournement. De nombreuses maisons anciennes ont déjà été détruites et d’autres risquent le même sort. »
Annexe de la Mairie du 5ème, 5 place du petit collège 69005 LYON
E Exposition du 14 au 25 novembre de 9h à 18h30 sauf samedi et dimanche (entrée libre)

Mardi 15 novembre à 18 h
Vernissage de l’exposition / Vente : Broderie et Poteries
Echarpes, gilets, tuniques, robes, pochettes, coussins,...dont les motifs inspirés de dessins très anciens sont brodés à la main. Le produit des ventes est reversé à l'association Najdeh qui aide femmes et enfants réfugiés palestiniens au Liban
Céramiques et verreries, productions traditionnelles d'artisans d'Hébron en Cisjordanie.
Mairie du 1er, 2 place Sathonay 69001 LYON

palestine69 a écrit :
De: "palestine69"
À: <"Undisclosed-Recipient:;"@wanadoo.fr>
Objet: "Regards sur la Palestine" 9/17
Date: Sun, 13 Nov 2005 17:03:44 +0100
Après l'interdiction des expositions dans les mairies du 1er, 4e et 5e arrondissements de Lyon par le maire Gérard Collomb, nous invitons chacun et chacune :
- à lui écrire sa désapprobation : Monsieur Gérard COLLOMB, maire de Lyon - Mairie Centrale - Place de la Comédie
BP 1065 - 69205 Lyon Cedex 01
- à venir au vernissage des 2 expositions, comme nous l'avons fait samedi,
Lundi 14 novembre à 18 h Annexe de la Mairie du 5ème, 5 place du petit collège 69005 LYON (métro D – Vieux Lyon)
Mardi 15 novembre à 18 h Mairie du 1er, 2 place Sathonay 69001 LYON (métro A – Hôtel de Ville – bus 6, 13, 18)



Quinzaine culturelle "Regards sur la Palestine"
________________________________________
Jeudi 17 novembre à partir de 18h30
Vernissage de l’exposition / vente de peintures « Dix peintres de Gaza »
« Une importante exposition collective consacrée à des artistes contemporains originaires de Palestine »
Galerie « Regards Sud » 3 rue des Pierres Plantées 69001 LYON
Exposition du 17 au 25 novembre du mardi au samedi de 14h à 19h (entrée libre)



et toujours la possibilité de prendre des billets pour :

Vendredi 25 novembre
« VOIX de PALESTINE »
Bourse du Travail de Lyon Place Guichard 69003 LYON
Avec Leila SHAHID, déléguée générale de Palestine en France
18h30 Expositions, diaporama, poésie, librairie…
20h30 Concert : Marcel KHALIFE,
"artiste de l’UNESCO pour la paix" chante Mahmoud DARWICH
Réservations : www.fnac.com , www.leprogres.f



ENGLISH
Every year the association Colectif 69 organised a two-weeks festival on Palestine. This year some exhibitions wich were scheduled for months in certains public buildings owned by the municipality were cancelled at the last minute by the mayor. It was not a surprise for me as I had some problems last year to present my photo exhibition on Palestinian children. Finally I could present it but in a remote tiny social center, at the outkirst of Lyon which was clearly after a change of last minute. then I heard that there had been some tremendous pressures on the municipality and that the Mayor himself was unhappy to host my exhibition, even in a remote and tiny venue.
So this year again, censorship was used. It seems that it is more and more difficult to talk about Palestine. Politicians, instead of taking their responsability cowardly back up. But Palestine and Palestinians do exist and have the right to express themselves, and artists will continue to raise their voices. We should not close our eyes and let the politicians shut up a useful debate. I will keep my camera and eyes open.

Saturday, November 12, 2005

Voyage au coeur de Male Adumim/ Inside Male Adumim

Voir les photos dans blog precedent.


On se croirait dans la quatrième dimension. C’est la première réflexion que je me suis faite en rentrant dans la colonie israélienne de Male Adunim, située à à quelques kilomètres à l’Est de Jérusalem.
Male Adunim est une des plus grandes colonies de Cisjordanie. Elle est habitée par environ 30,000 colons et s’étend sur une superficie de xxx km². Etablie en 1975, , sous le premier gouvernement dirigé par Itzhak Rabin, elle a été bâtie sur des propriétés prises aux Palestiniens, sur les terres des villages d’Abu Dis, El Izriyeh, El Issawiyeh, El Tour et Anata,. Son developpement a par ailleurs mené à l’ exoulsion des les tribus bédouines des Jahalin et Sawahareh.
En 2005, la colonie a été au centre d’une polémique car le gouvernement israélien a approuvé son extension avec la construction de quelques 3,500 habitations supplémentaires, ce qui va à l’encontre du droit international (interdiction de construire des colonies en territoires occupés) et des négociations de paix. Le plan du gouvernement est de relier la colonie à Jérusalem, ce qui revient à renforcer le contrôle israélien sur Jérusalem Est, à complètement coupée Jérusalem de la Cisjordanie, et à coupée la Cisjordanie en deux. Male Adunim est la parfaite illustration de la politique israélienne qui est une politique des faits accomplis, et une politique d’occupation couplée avec une colonisation des terres qui vise à empêcher la création d’un Etat Palestinien viable.
J’entreprends donc mon tour de la colonie. J’ai tout d’abord été surprise par la facilité avec laquelle je suis rentrée, tout simplement à pied, en lançant un franc « shalom » aux soldats qui contrôlent l’entrée. Ils n’ont vérifié ni mon passeport, ni mon sac à dos. Ils ont dû penser que j’habitais la.
A l’intérieur, on a l’impression d’être dans une bulle. Tout est bien à propre et ordonné. Les maisons sont alignées. Il y a de la verdure, des fleurs, des jeux pour les enfants, et même du gazon. Le contraste est évidemment grand avec ce que je vois quotidiennement en Cisjordanie, notamment avec le chaos constitué de bruits, de klaxons, d’embouteillages, de la foule palestinienne qui attend de passer ; que je vient de rencontrer au checkpoint de Qalandia. Dans la colonie ; tout est calme, si calme que cela en devient irréel et inquiétant. Il y a aussi peu de gens dans les rues, quelques jeunes qui sortent du collège. Les immeubles aussi me paraissent pour beaucoup à moitié vides. Je me promène sans but précis. Je vais faire un tour dans le petit centre commercial, somme toute banal, si ce n’est la présence de contrôle à l’entrée. Puis je prends le taxi pour me rendre au bout de la colonie où se construit de nombreux nouvelles habitations. Des grues voisinent avec des pancartes présentant d’une façon idyllique les prochains immeubles entourés de verdures et peuplés de familles souriantes. Le cadre est il est vrai superbe, avec une vue magnifique sur le désert.


Je prends un bus pour ressortir de la colonie. Ce bus pourrait m’amener directement à Jérusalem mais je descends afin de me rendre à Abu Dis, la ville Palestinienne adjacente. Ainsi les habitants de Male Adunim ; même s’ils habitent en territoires occupés, ne rentrent pas en contact avec les Palestiniens. Ils se rendent facilement à Jérusalem en quelques minutes par une autoroute alors que cela peut prendre des heures pour les Palestiniens de Abu Dis car ils doivent faire un détour à cause du Mur. A pied ils peuvent passer par un passage dans le Mur, contrôlé par les soldats israéliens, que je vais photographier. Au passage, les soldats contrôlent et renvois les Palestiniens qui n’ont pas de carte d’identité bleue c’est-à-dire considérés comme résidents de Jérusalem. Nous sommes pendant l’Eid, un jour de célébration pour les Mulsumans pour la fin du Ramadan. La plupart des familles de Abu Dis ont de la famille et des amis à Jerusalem dont ils sont désormais séparés par le Mur. Un homme du côté de Abu Dis attend sa femme et ses enfants qui ont pu eux passer le barrage car ils ont la carte d’identité de Jérusalem.
Tout-à-coup un Palestinien sécroule devant les soldats et se tord de douleur par terre. Sa femme veut appeler une ambulance pour l’emmener à l’hôpital de Jérusalem. Il n’y a pas d’hôpital à Abu Dis et cela pourra prendre des heures à une ambulance pour arriver et le transporter dans un autre hôpital. Mais il n’a pas les papiers necessaires. Le soldat reste impassible, ne veut rien entendre et semble même dégoûté de voir ce Palestinien se tordre à ses pieds. Il crie aux autres Palestiniens de le ramener du côté de Abu Dis.
Nous sommes bien loin de la bulle de la colonie. Pourtant tout est lié car une des raisons pour lesquelles l’occupation militaire persiste est la protection des colonies telles que Male Adunim..

ENGLISH
See the pictures in previous blogs.
Sorry about it but as time goes by i feel time is running away from me. Therefore I have less time for translating my text from French and English.
Maybe i will try to do it later,
The long text above in French was to describe my trip to one of the biggest colony of the West Bank, just next to Jerusalem called Male Adumim.
The government's recent approval to develop the colony and build additionnals 3,300 units was criticised, even by the US. Basically it means that they want to link Male Adumim to Jerusalem. It will cut the West Bank in Half and will further impose Israeli control over East Jerusalem.
I spent two hours inside the colony. i was surprised how easy it was to enter. they did not even ask me my passport or check my bags. Inside was a little bit surreal, so neat, so organised, green and some flowers. so far from what i experiment everyday in the West Bank. It just did not feel right, and the absence of people in the streets looks also strange.
Then I went straight to Abu Dis, the nearest Palestinian small town. It was a return to the harsh reality of the occupation as I photographed the passage of Palestinians from Abu Dis to jerusalem, under the control of Israeli soldiers. Many Palestinians were not able to go through. They just wanted to see the relatives for Eid, the Muslim celebration of the end of Ramaddan. The Wall in Abu Dis separates in fact Palestinians from palestinans, families and friends.
Even more shoking, I saw a Palestinian really sick collapsed on the floor. His wife wanted to take him to Jerusalem Hospital. The soldier would not let them through and sent them away to Abu Dis. there is no hospital there and i am sure it took there a long time to access one.
what a dreadful scene. The contrast was just too big between this and the calm inside the colony. however these worlds are linked, one of the reasons of the construction of the Wall and the continuing occupation of the West Bank is the existence of such colonies as Male Adumim.

Sunday, November 06, 2005

Eid



Dimanche 6 Novembre 2005

Cette semaine, j’ai pu profiter de quelques jours de vacances pour l’Eid, la fin du Ramadan. Ramallah était plein d’animation le soir. L’atmosphère etait festive. On en aurait presque oublié, ne serait-ce que quelques instants l’occupation militaire. Pourtant, au devant du cortège un enfant porte le portrait d’un des derniers martyrs. Jour après jour, la même lithanie de nouvelles tombe, et seuls les noms changent. Arrestations, incursions militaires, tirs, attaques de colons, humiliations au checkpoints; continuation de la confiscation des terres pour le Mur…cette semaine à la manifestation de Bi’lin un journaliste de Al-Jazeera s’est fait arrété, a été battu et sa caméra confisquée. Cette semaine je n’étais pas à Bilin, cela aurait pu être moi.
Qu’ont acheté les jeunes garçons palestiniens avec les sommes qu’ils ont reçues en cadeau ? des fusils ou pistolets en plastiques….un garçon de 12 ans est mort cette semaine, les soldats israéliens lui ont tiré dans la tête et se sont justifiés en affirmant avoir pris le jouet pour une arme reelle….ils ne vont bien sûr ne pas être inquiétés. Est-ce qu'ils seulement mauvaise conscience ? Je n 'en suis pas sure.
Les parents du garçon ont décidé de donner les organes du jeune garçon à l'hopital de Haifa, au nom de la paix entre les peuples. Belle leçon d'humanité.

ENGLISH



Article from Haaretz:

Family of boy killed by IDF donates his organs for peace

By Amos Harel and Arnon Regular, Haaretz Correspondent

The family of Ahmed al-Khatib, a 12 year old fatally shot last week by Israeli troops who mistook his toy gun for a real rifle, have donated his organs at a Haifa hospital "for the sake of peace between peoples."

His organs helped save the lives of six patients. His heart was given to a 12-year-old girl; his liver was divided in two and given to two patients, a six-month old baby and a 56-year-old woman; his kidneys were given to a 5-year-old boy and his lungs were given to a 5-year-old boy and a 4-year-old girl, Israel Radio reported.

The boy died of his wounds on Saturday.


Dr. Tzvi Ben-Yishai, a spokesman for Rambam Medical Center in Haifa, where Khatib had been treated, said that the boy's parents decided to donate his organs "to bring hearts closer and bring peace closer."

The boy's uncle, Jamal Khatib, confirmed that the family had donated the organs.

"This is not a political issue, but a personal one," the boy's father told Channel Two news. "I had an older brother who suffered from kidney failure and there were no transplants available. When the doctor told me that my boy was clinically dead, I remembered my brother and thought of ways to help."

The Thursday shooting incident occurred when soldiers entered the Jenin refugee camp as part of an ongoing operation to arrest Islamic Jihad operatives.

Shots were fired at the soldiers from the western part of the camp, and bullets hit one of their jeeps. According to Palestinian sources, Islamic Jihad and Fatah gunmen both participated in the exchange of fire, and teenagers threw rocks at the jeeps.

The soldiers thought they saw an armed man some 130 meters away, and one of the soldiers fired, hitting the suspected gunman in the head. A Palestinian ambulance picked up the wounded suspect, but when the soldiers approached the site, they found a plastic gun.

The IDF Spokesman's Office distributed photographs of the toy to show how real it looked.

Khatib was taken to the hospital in Ramallah, but when the seriousness of his condition became clear, the Palestinian Authority arranged to have him transferred to Israel.

Palestinian sources said Khatib was apparently not one of the boys who had been throwing rocks at the soldiers

Friday, November 04, 2005

Eid




(c) Anne Paq

Sunday, October 30, 2005

Sur le chemin de l'ecole d'Anata/ On the way to Anata's school




(c) Anne Paq

Dimanche 30 octobre, 2005.
Je me souviendrai longtemps de cette image : cette femme palestinienne courant après une jeep militaire israélienne qui amène son fils vers une destination inconnue. Le garçon apeuré dans la jeep a 8 ans, il s’appelle Saïd et habite le village de Anata.
Aujourd’hui je suis retournée à Anata pour visiter l’école des garçons. Il y a trois semaines, une manifestation avait ete organisee afin de protester contre le projet de construction du Mur devant l’école. Anata est pourtant situé aux confins de la localité de Jérusalem. Ses habitants dépendent de Jérusalem pour tout ce qui est services, soins médicaux, travail. L’érection du Mur, qui vise surtout à protéger la colonie située sur la colline d’en face ; représente donc une catastrophe pour eux.
Désormais un Mur se dresse au milieu de la cour de l’école, non seulement bouchant la vue mais réduisant considérablement l’espace de jeu pour les 800 élèves de l’école. Le Mur est impressionnant, avec une hauteur de plus de 9 metres. Que peuvent ressentir les eleves Palestiniens qui jouent dans son ombre ? Un des membres du personnel de l’école m’indique que les heurts sont pratiquement quotidiens entre les élèves et les soldats. En effet quand je sors de l’école, je vois des enfants jeter des pierres en direction du site de construction du mur et tout à coup se mettre à courir. Puis tout s’accélère, des soldats surgissent dans mon dos, et attrapent un des enfants. Je suis interloquée et essaye de les suivre en photographiant et en leur criant qu’il s’agit d’un enfant. Le jeune garçon est effrayé et se met à pleurer. Quelques habitants accourent, les soldats font alors passer l’enfant derrière un mur et l’emmène sur la site de la construction du Mur. Quelques Palestiniens les suivent et essayent de convaincre les soldats de relâcher l’enfant. Les soldats font mine de ne pas parler anglais pour ne pas me donner d’explication. La mere de l’enfant les implore. Rien n’y fait. La jeep militaire est parti. Je ne sais pas ce qu’il va advenir de cet enfant. Il y a en ce moment plus de 300 enfants incarcérés dans les prisons israéliennes. Ils peuvent être condamnés pour des années pour avoir jeter des pierres. Aurais-je dû davantage insister auprès des soldats ? Ce soir, j’ai la nausée soir en repensant au visage apeuré de Said, à sa mère derrière la jeep et à mon impuissance.
Ps : Le soir, la famille nous a confirmé que le garçon avait été relâché après plusieurs heures. Il était encore sous le choc. Le père a dû signé un papier indiquant que, la prochaine fois, il devra payer une amende de 20,000 shekels ( environ 4000 euros).

ENGLISH

Sunday, 30 October
I will remember for a long time this image: a Palestinian woman who runs after an Israeli military jeep that takes away her son. His name is Said, he is 8 years old and lives in Anata.

Today I went back to Anata to visit the boys’ school. I went there three weeks ago for a demonstration against the project of the construction of the Wall in front of the school. Three weeks later I heard that the Wall has been built, just in the middle of the school’s yard, leaving just very little space for the 800 children to play. The Wall is massive, over 9 meters there. What can the children feel when they play in the shadow of it? One member of the school told me that the soldiers almost come everyday, thus provoking clashes with the children. As a matter of fact, as I walked outside the school I saw some children throwing stones at the soldiers standing at the construction site of the Wall. Then everything went very fast. The children started to run and two soldiers suddenly appeared and caught the first boy they could. I did not really what to do, I tried to take some pictures and shouted at them that he was only a child but they did not care. Some Palestinians quickly came to protest but then the soldiers carried away the crying boy to the site of the construction of the Wall. Again, some Palestinians followed and tried to convince the soldiers to release him. But there was no way; they drove away while his desperate mother was running behind it. I do not know what will happen to that boy. Some over 300 children are currently in Israeli jails and some of them were convicted for years to have thrown stones. Should have I shouted louder? Thinking about the face of the frightened boy, her mother running behind the jeep, and my powerlessness, I feel sick tonight, and angry.
Ps: tonight we could talk to the family, the boy was returned to his home, after having been detained several hours. He was still shattered and frigthened. The army made the father signed a paper. Next time, he will have a pay a fine of 20,000 shekels (around 5,000 dollars).

Saturday, October 29, 2005

colonisation de Hebron/ colonization of Hebron







(c) Anne Paq.

Hebron etait un peu plus animee que la derniere fois ou j'y suis allee. nous avons pu rentrer dans la partie de la vieille ville d'habitude reservee aux colons et aux quelques residents Palestiniens qui y demeurent encore. dans cette partie, les rues sont vide, les drapeaux israeliens sont omnispresents ainsi que la presence militaire. encore cette semaine les colons ont attaque des residents Palestiniens avec des pierres. Une ballade dans la vieille ville donne toujours froid dans le dos.


Hebron was a little bit more animated this time. we could enter one part of the Old City that I could not access last time because it has become "for colons only" and for the few remaining Palestinians that still live there. once a busy part of the old city has transformed itself into deserted streets full of Israeli flags and Israeli military. Once again this week, the settlers attacked some Palestinians with stones. A walk in the Old city always makes you uncomfortable and despressed.

Thursday, October 27, 2005

good article from Jeff Halper

Setting up Abbas
Jeff Halper, The Electronic Intifada, 25 October 2005


Palestinian President Mahmoud Abbas meets with the International Middle East envoy James Wolfensohn in Gaza City Friday October 7, 2005. (Photo: MAANnews/Wesam Saleh)

From Sharon's point of view it's a done deal. Israel has won its century-old conflict with the Palestinians. Surveying the landscape - physical and political alike - the Israeli Prime Minister has finally fulfilled the task with which he was charged 38 years ago by Menachem Begin: ensure permanent Israel control over the entire Land of Israel while foreclosing the emergence of a viable Palestinian state.

With unlimited resources at his disposal, Sharon set out to establish irreversible "facts on the ground" that would preempt any process of negotiations. Supported by both Likud and Labor governments, he oversaw the establishment of some 200 settlements (almost 400 if you include the “outposts”) on land expropriated from Palestinians in the West Bank, East Jerusalem and Gaza. Today almost a half million Israelis live across the 1967 border. With financial backing of the Clinton Administration, a system of twenty-nine highways was constructed in the Occupied Territories to incorporate the settlements into Israel proper. In the meantime 96% of the Palestinians were locked into what Sharon calls ”cantons,” dozens of tiny enclaves, deprived of the right to move freely and now being literally imprisoned behind concrete walls twice as high as the Berlin Wall and electrified fence. Although comprising half the population of the country between the Mediterranean and the Jordan River, the Palestinians - including those with Israeli citizenship - are confined to just 15% of the country.

In order to secure permanent Israeli control, however, the “facts on the ground” had to be legitimized as permanent political facts. International law defines occupation as a temporary situation resolvable only through negotiations. It prohibits an Occupying Power from taking any steps that make its control permanent, specifically transferring one's population into an occupied territory and building settlements. Indeed, international law holds an Occupying Power such as Israel responsible for the well-being of the civilian population under its control. For help in by-passing international law and transforming Israel's Occupation into a permanent reality, Sharon turned to Israel's one and only patron in such matters, the US, which promptly obliged.

In April, 2004, the Bush Administration formally recognized Israel's settlement blocs - euphemistically called “major population centers” - thus unilaterally removing from the Palestinians 20-30% of the already truncated area in which they wished to establish a small state of their own. It was tantamount to Mexico requesting that Spain return Bush's Texas. Israel's annexation of its settlement blocs was subsequently approved almost unanimously by Congress: in the House by a vote of 407-9, in the Senate by 95-3.

Still, Israel needs a Palestinian state. Although the annexation of the settlement blocs gives Israel complete control over the entire country between the Mediterranean and the Jordan River, it needs to "get rid of" the almost four million Palestinian residents of the Occupied Territories to which it can neither give citizenship nor keep in a state of permanent bondage. What Sharon seeks, and what Bush has agreed to, is a truncated Palestinian mini-state, a Bantustan, a prison-state on 10-15% of the country that relieves Israel of the Palestinian population while leaving it firmly in control of the country and its resources. Whether or not we like the term, this amounts to full-blown apartheid, the permanent and institutionalized domination of one people over another.

Having created irreversible “facts of the ground” and gotten American political recognition of an expanded Israel, Sharon lacks just one last piece to make Israeli apartheid official: either the signature of a Palestinian quisling-leader agreeing to a mini-state, or an excuse to unilaterally impose it. Arafat refused to play that role. Now it is Palestinian President Mahmoud Abbas' turn. When, just this week, Sharon's advisor on strategy, Eyal Arad, raised the possibility of turning unilateral disengagement into a strategy that would allow Israel to draw its own borders, the message to Abbas was clear: Either you cooperate or lose any input whatsoever into a political resolution of the conflict.

Sharon, in short, is priming Abbas for a set up, another “generous offer.” It worked well for Barak, why not try it again, this time for the whole pot? What would Abbas say if Sharon offered Gaza, 70-80% of the West Bank and a symbolic presence in East Jerusalem? True, it is not a just or viable solution. The Palestinians would be confined to five or six cantons on 15% of the entire country or less, with no control of their borders, their water, even their airspace. Jerusalem, now encased in a massive Israeli “Greater Jerusalem,” would be denied them, thereby removing the political, cultural, religious and economic heart of any Palestinian state. Israel would retain its settlement blocs and 80% of its settlers. But Sharon's “generous offer” would look good on the map and, he believes, viability is simply too complicated a concept for most people, including decision-makers, to grasp. But for Abbas it sets up a no-win situation. Say “yes” and you will be the quisling leader Israel has been looking for all these years, the one who agreed to a non-viable mini-state, to apartheid. Say “no” and Sharon will pounce: “See?! The Palestinians have refused yet another Generous Offer! They obviously do not want peace!” And Israel, off the hook, will be free to expand its control of the Occupied Territories for years to come, protected from criticism by American-backed annexation of the settlement blocs.

Israeli unilateralism means only one thing: it has nothing to offer the Palestinians, nothing worth negotiating over. The Road Map asserts that only a true end of the Occupation and the establishment of a viable Palestinian state will finally see the end of this conflict with its global implications. A genuine two-state solution may already be dead, the victim of Israeli expansionism. A two-state “solution” based on apartheid cannot be an alternative accepted by any of us. Yet apartheid is upon us once again. Sharon must act fast to complete his life's work before his term of office expires within the next year. This is the crunch. We cannot afford to have our attention deflected by any other issue, important as it may be. It is either a just and viable solution now or apartheid now. We may well be facing the prospect of another full-fledged anti-apartheid struggle just a decade and a half after the fall of apartheid in South Africa. In my view, the next three to six months will tell.

Jeff Halper is the Coordinator of the Israeli Committee Against House Demolitions

Friday, October 21, 2005

La Cisjordanie est miserable sous la pluie/ The West Bank is miserable under the rain



La cisjordanie est si miserable sous la pluie. Elle est arrivée sans crier gare pendant la nuit, accompagnée de ces amis fidèle, le brouillard et la pluie. Je n ai evidemment pas de parapluie ni d’imperméable, comme la plupart des Palestiniens. J’ai du appeler un taxi pour sortir de ma vallée. Les rues sont évidemment mal entretenues et se transforment en rivière. Je n’ose pas imaginer les gens Palestiniens qui attendent aux checkpoints. Le soir il fait nuit à 17h30. La Cisjordanie est si misérable sous la pluie.

ENGLISH
The West Bank is so miserable under the rain. The rain arrives without warning, during the night. She came along with its two friends, the mist and the wind. Of course I do not have an umbrella or a raincoat, as most Palestinians and I ended up being quite wet. During the day, the streets have become rivers. I prefer not to imagine the Palestinians that have to wait at checkpoints under that rain. It is dark at 5.30. Indeed, the West Bank is miserable under the rain.

Le Mur construit dans l' ecole de Anata/ The Wall built in Anata' schools




Deux photos prises à deux semaines d’intervalle a l’ecole des garçons de Anata, qui fait partie de Jerusalem. La manifestation n’a pas empêché la construction du Mur, en plein milieu de la cour.

Two pictures taken at the boys’ school of Anata. The demonstration did not prevent the building of the Wall, just in the middle of the school.

Monday, October 10, 2005

Sur le chemin et dans la Faculte/ On the road and in university




(c)Anne Paq/ tourbillonphoto.com

Texte dans post precedent/ Text in previous post