Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Sunday, June 27, 2010
Demonstration in Beit Jala / Manifestation a Beit Jala,27.06.2010
(c) Anne Paq/Activestills.org, Beit Jala, 27.06.2010
Around 30 Palestinians, Israelis and internationals demonstrate against the building of the Wall in Beit Jala, on 27.06.2010. Israeli soldiers blocked the march with barbwire. A group manages to bypass the Israeli soldiers but they were then violently pushed back by the soldiers. As some demonstrators refused to leave, the Israeli soldiers violently arrested three demonstrators. Concussion grenades and tear gas canisters were thrown directly at the crowd and nearby houses. At distance, bulldozers were seen continuing their work, paving the route of the Wall just a few meters from Palestinian homes.
Environ 30 Palestiniens, des Israéliens et des internationaux ont manifesté contre la construction du Mur à Beit Jala, le 27.06.2010. Les soldats israéliens ont bloqué la marche, avec des barbelés. Un groupe est parvenu a contourner les soldats israéliens mais ils ont été violemment repoussés par les soldats. Comme certains manifestants ont refusé de partir, les soldats israéliens ont arrêté trois manifestants violemment. des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes ont été jetés directement sur la foule et maisons avoisinantes. À distance, les bulldozers poursuivaient leur travail, ouvrant ainsi la voie du Mur à quelques mètres de maisons palestiniennes
Beginning of the 2010 Voices Beyond Walls workshop/ Debut des ateliers 2010 de Voices Beyond Walls
(c) Anne Paq/Activestills.org/VoicesBeyondWalls.org. Al Aroub camp, 26.06.2010
FRANCAIS SUIT
We started our Voices Beyond walls 2010 Project- "Re-imagining" (see description below) by a great pilot project of aerial mapping in Al Aroub Camp, led by MIT expert Jeff Warren. Jeff is a researcher at the MIT Media Lab conducting photo mapping work using low-altitude kites and balloons. He's done this mapping work with communities in slums near Peru, fisherman during the oil spill near the coast of Louisiana, and many other areas. More about his work on: http://www.grassrootsmapping.org.
Jeff did the pilot on the roof of Al Aroub Play and Animation center, together with Voices Beyond Walls team, trainers from the center who will work with us on the Re-Imagining project, and some children. Everybody was amazed on how high the kite could fly, bringing up a simple digital camera, which was continuously taking pictures. The results were striking. We do hope to use these technics during the actual workshops. As Jeff explained, costs can be reduced by making kites or balloons from recycling materials, making it accessible for communities.
Nous avons commencé notre programme 2010 Voices Beyond walls intitule "Ré-imaginer" (voir description ci-dessous) par un projet pilote de cartographie aérienne dans le camp de refugies de Al Aroub , mené par le expert de la MIT Jeff Warren. Jeff est un chercheur au MIT Media Lab specialiste de cartographie photo à l'aide des cerfs-volants et de ballons volant à basse altitude . Il a fait ce travail avec les communautés dans des bidonvilles près du Pérou, avec des pêcheurs touches par la marée noire près de la côte de la Louisiane, et dans de nombreux autres secteurs. Pour en savoir plus sur ses travaux: http://www.grassrootsmapping.org.
Jeff a conduit l'atelier pilote sur le toit du centre d'animation de Al Aroub avec l'equipe de voices beyond walls, les formateurs du centre qui vont travailler avec nous sur le projet Re-imaginer et quelques enfants palestiniens. Tout le monde était ébahi de la hauteur a laquelle le cerf-volant a pu voler, portant avec lui un simple appareil photo numérique, qui avait ete mis en prise de vue continue. Les résultats ont été surprenants avec des photos prises de 2 a 300 metres de haut. Nous espérons pouvoir utiliser ces techniques durant les ateliers. Comme l'a expliqué Jeff, les coûts peuvent être réduits en construisant les cerfs-volants ou les ballons avec des materiaux de recyclage.
Launching the Re-imagining Project in West Bank and Gaza in Summer 2010
This summer Voices Beyond Walls team is launching a program of parallel workshops in the West Bank and Gaza, as part of our new Re-imagining Project.
The “Re-imagining Project” is a program of digital video, photography and storytelling workshops that supports Palestinian children and youth in expressing their cultural identity, personal narratives, and creative visions through participatory digital media.
This project is a collaboration among Voices Beyond Walls, Les Enfants, Le Jeu et l’Education (EJE), UNRWA and participating community centers in Al Aroub and Jabaliya refugee camps.
The program consists of the following key activities in summer 2010:
I. Conducting two 3-day Training of Trainers (ToT) sessions in Ramallah and Gaza City between June 28 to June 30, 2010. It will be conducted with 20-30 Palestinian volunteers from local youth centers, to provide participatory youth media training and prepare them to serve as potential workshop facilitators.
II. Conducting at least two 3-week digital storytelling workshops between July 4th to July 25th, 2010 with around 18-24 children (both boys and girls aged 10-14), in collaboration with community centers in Al Aroub camp in the West Bank and Jabaliya camp in Gaza. Many joint activities will be conducted among children in both workshops via video conferencing and online sharing.
III. Conducting baseline surveys, ongoing monitoring, and follow-up evaluations with all participants in the training and workshops in collaboration with EJE, UNRWA and the Gaza Community Mental Health Program (GCMHP).
IV. Screenings and exhibitions of the youth media work in Jerusalem, West Bank and Gaza, as well as international festivals and venues abroad in 2010-2011.
We have an exciting international and local team of filmmakers, artists, photographers, researchers, educators and community youth activists involved this year. The project is sponsored in part by the Genevieve McMillan-Reba Stewart Foundation and the MIT Center for Future Civic Media at the Massachusetts Institute of Technology.
Stay tuned for regular updates on our blog and website: http://www.voicesbeyondwalls.org
Lancements des Ateliers Voices beyond walls 2010
Le "Re-imagining project" est un programme mêlant vidéo numérique, photographie et de création narrative pour des enfants et jeunes palestiniens afin de leur donner les outils pour exprimer leur identité culturelle, leur récits personnels, et leurs visions créatives grâce grace aux médias numériques.
Ce projet est une collaboration entre Voices Beyond Walls, Les Enfants, Le Jeu et l'Education (EJE), l'UNRWA et la participation des centres d'animation de dans Al Aroub et camps de réfugiés de Jabaliya. Voices Beyond walls est un collectif menant des ateliers de digital story-telling tous les étés en Cisjordanie avec des jeunes palestiniens. Depuis 2006, plus de 60 courts-métrages ont été ainsi produits. Cette annee, Voices Beyond walls mènera pour la première fois ses ateliers dans la bande de Gaza.
Le programme comprend les activités clés suivantes pour l'été 2010:
I. Réaliser de deux formation de 3 jours de formateurs, avec une session à Ramallah au Centre Culturel Français et à Gaza entre le 28 et 30 Juin 2010. Elles seront ouvertes à 20-30 animateurs palestiniens des centres d'animation, afin de leur fournir les outils nécessaires en médias participatifs pour conduire les ateliers.
II. Effectuer au moins deux ateliers de 3 semaines de digital-story telling entre le 4 et 25 Juillet 2010, avec a chaque fois un groupe d'une vingtaine d'enfants (garçons et filles de 10-14 ans), en collaboration avec les centres d'animation dans le camp de réfugiés de Al Aroub en Cisjordanie et dans le camp de Jabaliya dans la bande de Gaza. De nombreuses activités conjointes seront menées avec les enfants dans les deux ateliers par vidéoconférence et le partage via internet.
III. Mener des recherches approfondies, par un suivi permanent et des évaluations avec tous les participants à la formation et des ateliers en collaboration avec EJE, l'UNRWA et le Community Mental Health Programme (GCMHP) de la bande de Gaza.
IV. Organiser des projections et des expositions des résultats des ateliers à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza, ainsi que dans festivals internationaux en 2010-2011.
Pour mener à bien ce programme, nous avons une équipe de palestiniens et d'internationaux de cinéastes, artistes, photographes, chercheurs, éducateurs et de jeunes impliques dans les centres d'animation impliqués cette année.
Des mises à jour régulières seront mises sur notre blog et site web:
http://voicesbeyondwalls.blogspot.com/
http://www.voicesbeyondwalls.org
Friday, June 18, 2010
demo against the Wall in Al Masara / Manif contre le Mur a Al Masara, 18.06.2010
(c) Anne Paq/Activestills.org, Al Masara, 18.06.2010
A group of Palestinians, Israelis and internationals demonstrate against the Wall in the village of Al Ma'sara on 18.06.2010. For the first time in three years, the demonstrators managed to walk on the main road and reach their lands beyond the route of the Wall. The villagers sat down under their trees, and went back to the village.
Un groupe de Palestiniens, d'Israéliens et d'internationaux ont manifesté contre le mur dans le village d'Al Ma'sara le 18.06.2010. Pour la première fois en trois ans, les manifestants ont réussi à marcher sur la route principale et accéder à leurs terres au-delà du tracé du Mur. Les villageois se sont assis sous les arbres, et sont retourné ensuite au village, sous la surveillance étroite des jeeps militaires israéliennes.
Sunday, June 13, 2010
Demonstration in Beit Jala / Manifestation a Beit Jala,13.06.2010
(c) Anne Paq/Activestills.org, Beit Jala, 13.06.2010.
A group of Palestinians, Israelis and internationals demonstrate against the building of the Wall in Beit Jala on 13,06.2010. Demonstrators managed to bypass the Israeli soldiers who attempted to stop them, and reached dthe bulldozers. Israeli soldiers fired tear gas canisters directly at the crowd.
On the second picture: Sewage is seen at the open air, as a result of damages caused by bulldozers which are building the Wall.
Un groupe de Palestiniens, d'Israéliens et des internationaux manifestent contre la construction du Mur à Beit Jala sur 13.06.2010. Les manifestants ont réussi à contourner les soldats israéliens qui ont tenté de les arrêter, et ont atteint les bulldozers. Les soldats israéliens ont alors tiré des bombes lacrymogènes directement sur la foule.
Sur la deuxième photo: Les égouts sont vus à l'air libre, à la suite des dommages causés par des bulldozers lors de la construction du Mur.
Uprooting of trees in Al Walaja / Destructions d'arbre et construction du Mur a Al Walaja
Sunday, June 06, 2010
Demonstration in Beit Jala / Manifestation a Beit Jala,06.06.2010
(c) Anne Paq/Activestills.org, Beit Jala, 06.06.2010
A group of Palestinians, Israelis and internationals demonstrate against the building of the Wall in Beit Jala, 06.06.2010. This week, the demonstrators honored the dead of the flotilla to Gaza, by carrying a mock coffin, and flags from different nationalities.
The demonstrators managed to surprise the Israeli soldiers by taking another route. After being stopped, they managed to get through and reached the bulldozers which are now working only a few meters from Palestinian homes. As soon as the demonstrators reached the bulldozers, the Israeli soldiers fired tear gas canisters directly at them. The soldiers then violently pushed back the demonstrators to the road. One Israeli activist was arrested. On the last photo, you can see an Israeli soldier who violently takes the Palestinian and Turkish flags away from one demonstrator.
Un groupe de Palestiniens, d'Israéliens et d'internationaux manifestent contre la construction du Mur à Beit Jala, 06.06.2010. Cette semaine, les manifestants ont honoré les morts de la flottille à Gaza, en portant un faux cercueil, et des drapeaux de différentes nationalités.
Les manifestants ont réussi à surprendre les soldats israéliens en prenant un autre chemin. Après avoir été arrêtés, ils ont réussi à passer et a atteindre les bulldozers qui travaillent maintenant à quelques mètres seulement de maisons palestiniennes. Dès que les manifestants ont atteint les bulldozers, les soldats israéliens ont tiré des bombes lacrymogènes directement sur eux. Les soldats ont ensuite violemment repoussé les manifestants jusqu'à la route. Un activiste israélien a été arrêté. Sur la dernière photo, vous pouvez voir un soldat israélien qui prend violemment les drapeaux palestiniens et turcs de l'un des manifestants.
Saturday, June 05, 2010
A good account of an activist who was on board of the Mavi Marmara
What happened to us is happening in Gaza
by Iara Lee
Saturday, June 5, 2010
In the predawn hours of May 31, I was aboard the Turkish ship Mavi
Marmara, part of a convoy of humanitarian vessels aiming to deliver aid to
besieged civilians in Gaza, when we were attacked in international waters
by a unit of Israeli commandos.
Our ship had been inspected by customs agents in Turkey, a NATO member,
who confirmed that there were no guns or any such weapons aboard. Indeed,
the Israeli government has produced no such arms. What was aboard the ship
were hundreds of civilian passengers, representatives of dozens of
countries, who had planned to deliver the flotilla's much-needed
humanitarian materials for the Gazan people. These Palestinians have
suffered under an illegal siege - first imposed by Israel in 2005 and
strictly enforced since early 2009 - which Amnesty International has
called "a flagrant violation of international law."
The passengers on our ship - including elected officials, diplomats, media
professionals and human rights workers - joined the flotilla as an act of
peaceful protest. Israel's powerful navy could have easily approached our
boat and boarded it in broad daylight or pursued nonviolent options for
disabling our vessel. Instead, the Israeli military launched a nighttime
assault with heavily armed commandos. Under attack, some passengers
skirmished with the boarding soldiers using broomsticks and other items at
hand. The commandos and navy soldiers shot and killed at least nine
civilians and seriously injured dozens more. Others are still missing. The
final death toll has yet to be determined.
I feared for the lives of my fellow passengers as I heard shots being
fired on deck, and I later saw the bodies of several people killed being
carried inside. I had expected soldiers to shoot in the air or aim at
people's legs, but instead I saw the bodies of people who appeared to have
been shot multiple times in the head or chest.
When it was over, the Israeli soldiers commandeered our ships, illegally
kidnapped us from international waters, towed us to the port of Ashdod,
and arrested all of us on board.
The Israeli government has confiscated all of our video equipment, hard
drives with video footage, cell phones and notebooks. They detained the
journalists aboard my ship, preventing them for days from speaking about
what happened. Acting on Israel's behalf at the U.N. Security Council, the
United States has attempted to block a full, impartial, international
investigation of the incident.
Nevertheless, even at this early stage the world has expressed outrage
around a basic fact: There is no justification for launching a deadly
commando attack in the dark of night on a humanitarian-aid convoy.
The Israeli government denies that its punitive blockade of Gaza is the
source of hardship for civilians there. While its spokespeople actively
work to create confusion in the media, the truth is clear for all who
would care to see it. The overwhelming conclusion of highly respected
human rights authorities is that the Israeli government, because it does
not accept the legitimacy of the elected Hamas government, is pursuing a
policy of what Human Rights Watch calls "collective punishment against the
civilian population," illegal under international law.
With regard to the flotilla I was on, the Israeli government says it would
have permitted our humanitarian aid to enter Gaza by land had we submitted
it through "proper channels." But Israel's "proper channels" - restrictive
checkpoints that have repeatedly turned away World Health Organization
medical supplies and rejected or delayed the delivery of U.N. food aid -
are the very source of the humanitarian crisis.
Israeli spokespeople insist that the Gaza Freedom Flotilla was a
provocation. It was, in the sense that civil rights protesters in the
American south who sat at segregated lunch counters represented a
provocation to segregationists, or in the sense that all nonviolent
protests against the illegitimate acts of a government are by definition
provocations. Under an illegal siege, the delivery of aid to civilians is
a prohibited act; the intent of our humanitarian convoy was to violate
this unjust prohibition.
At least nine of my fellow passengers were killed by the Israeli military
for attempting to defy the ban on delivering aid. Far more Palestinian
civilians have died as a result of the siege itself. What happened to our
flotilla is happening to the people of Gaza on a daily basis. It will not
stop until international law is applied to all countries, Israel included.
Iara Lee is a filmmaker and a co-founder of the San Francisco's Caipirinha
Foundation (www.culturesofresistance.org/caipirinha-foundation).
by Iara Lee
Saturday, June 5, 2010
In the predawn hours of May 31, I was aboard the Turkish ship Mavi
Marmara, part of a convoy of humanitarian vessels aiming to deliver aid to
besieged civilians in Gaza, when we were attacked in international waters
by a unit of Israeli commandos.
Our ship had been inspected by customs agents in Turkey, a NATO member,
who confirmed that there were no guns or any such weapons aboard. Indeed,
the Israeli government has produced no such arms. What was aboard the ship
were hundreds of civilian passengers, representatives of dozens of
countries, who had planned to deliver the flotilla's much-needed
humanitarian materials for the Gazan people. These Palestinians have
suffered under an illegal siege - first imposed by Israel in 2005 and
strictly enforced since early 2009 - which Amnesty International has
called "a flagrant violation of international law."
The passengers on our ship - including elected officials, diplomats, media
professionals and human rights workers - joined the flotilla as an act of
peaceful protest. Israel's powerful navy could have easily approached our
boat and boarded it in broad daylight or pursued nonviolent options for
disabling our vessel. Instead, the Israeli military launched a nighttime
assault with heavily armed commandos. Under attack, some passengers
skirmished with the boarding soldiers using broomsticks and other items at
hand. The commandos and navy soldiers shot and killed at least nine
civilians and seriously injured dozens more. Others are still missing. The
final death toll has yet to be determined.
I feared for the lives of my fellow passengers as I heard shots being
fired on deck, and I later saw the bodies of several people killed being
carried inside. I had expected soldiers to shoot in the air or aim at
people's legs, but instead I saw the bodies of people who appeared to have
been shot multiple times in the head or chest.
When it was over, the Israeli soldiers commandeered our ships, illegally
kidnapped us from international waters, towed us to the port of Ashdod,
and arrested all of us on board.
The Israeli government has confiscated all of our video equipment, hard
drives with video footage, cell phones and notebooks. They detained the
journalists aboard my ship, preventing them for days from speaking about
what happened. Acting on Israel's behalf at the U.N. Security Council, the
United States has attempted to block a full, impartial, international
investigation of the incident.
Nevertheless, even at this early stage the world has expressed outrage
around a basic fact: There is no justification for launching a deadly
commando attack in the dark of night on a humanitarian-aid convoy.
The Israeli government denies that its punitive blockade of Gaza is the
source of hardship for civilians there. While its spokespeople actively
work to create confusion in the media, the truth is clear for all who
would care to see it. The overwhelming conclusion of highly respected
human rights authorities is that the Israeli government, because it does
not accept the legitimacy of the elected Hamas government, is pursuing a
policy of what Human Rights Watch calls "collective punishment against the
civilian population," illegal under international law.
With regard to the flotilla I was on, the Israeli government says it would
have permitted our humanitarian aid to enter Gaza by land had we submitted
it through "proper channels." But Israel's "proper channels" - restrictive
checkpoints that have repeatedly turned away World Health Organization
medical supplies and rejected or delayed the delivery of U.N. food aid -
are the very source of the humanitarian crisis.
Israeli spokespeople insist that the Gaza Freedom Flotilla was a
provocation. It was, in the sense that civil rights protesters in the
American south who sat at segregated lunch counters represented a
provocation to segregationists, or in the sense that all nonviolent
protests against the illegitimate acts of a government are by definition
provocations. Under an illegal siege, the delivery of aid to civilians is
a prohibited act; the intent of our humanitarian convoy was to violate
this unjust prohibition.
At least nine of my fellow passengers were killed by the Israeli military
for attempting to defy the ban on delivering aid. Far more Palestinian
civilians have died as a result of the siege itself. What happened to our
flotilla is happening to the people of Gaza on a daily basis. It will not
stop until international law is applied to all countries, Israel included.
Iara Lee is a filmmaker and a co-founder of the San Francisco's Caipirinha
Foundation (www.culturesofresistance.org/caipirinha-foundation).
Friday, June 04, 2010
Demo in Beit Nuba against the Wall and Apartheid road 443 / Manif a Beit Nuba contre le Mur et l'apartheid de la route 443, 04.06.2010
(c) Anne Paq/Activestills.org, Beit Nuba, 04.06.2010
this was the call for the demo from AATW:
Against Segregation
On the June 4th demonstration we will focus on one case which embodies the entire history of the occupation:
The villages Yalu, Amuas and Bet-Nuba in the Latrun enclave were completely destroyed by the Israeli army during the occupation in June 1967. On some of their lands settlements such as Mavo Horon were built; other lands became the Canada Park, where Israeli citizens spend their leisure time.
For many years the uprooted residents of the three villages used to convene on these lands on the 4th of June. Yet, even this symbolic act was taken away from them with the erection of the Separation Wall. The land which used to be their home is now forbidden for visitation. However, the uprooted residents don't comply with their expulsion and insist on their right to return.
The majority of the families live today in the villages around the road 443. During the 80's, thousands of dunams were expropriated from the residents of these villages under the pretense that the road will serve them as a major route to Ramllah. However, the road is closed to Palestinian vehicles for years. The Supreme Court has ordered to open a section of the road, in a way that will not enable easy access to Ramallah through trhe checkpoints of Bitunia or Kalandia. The opened road will hence lead to nowhere.
In our joint rally on June 4th we will raise our voice against the policy of expropriation and segregation and call together for life in dignity, equality and freedom.
Tuesday, June 01, 2010
Les mots ne sont plus suffisants
(c) Anne Paq/Activestills.org, Ramallah, 01.06.2010
La valse des condamnations continue. Tous les gouvernements sont « choqués », « condamnent », ou « regrettent » après le raid meurtrier de l'armée israélienne contre la flotte humanitaire en partance pour la bande de Gaza qui a fait vraisemblablement une dizaine de morts et des dizaines de blessés. Pourtant, Israël avait bien annoncé qu'ils allaient tout faire pour arrêter la flottille, mais les gouvernements n'ont pas menacés Israël de répercussions en cas d'attaque.
Des mots encore des mots. Depuis que je travaille dans la région, de nombreuses fois j'ai cru qu'Israël avait passé la ligne rouge: la construction du Mur, l'opération Plomb durci, le siège contre la bande de Gaza...mais non Israël toujours et encore piétine le droit international en toute impunité. Est-ce que cette fois la ligne est passée?
Non, les mots ne suffisent plus.
La dernière opération n'est pas une bavure, elle montre le vrai visage d'Israël. Un Etat qui fait fi de toutes les lois internationales, des droits humains les plus fondamentaux et qui continue sa course suicidaire de la loi du plus fort. Cet Etat a été admis à bras ouverts il y a quelques jours à l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) qui “ regroupe les gouvernements attachés aux principes de la démocratie et de l’économie de marché”. Ce pays, c'est celui qui tue impunément des victimes civiles, qui continue à occuper les territoires palestiniens- 4 millions de personnes en otage et humiliées quotidiennement, un pays qui oblige 7 millions de Palestiniens à rester réfugiés.
Les condamnations se servent a rien, et ne sont pas crédibles, si elles ne sont pas suivies de sanctions effectives. Si les gouvernements ne font rien, nous pouvons déjà agir, en joignant la campagne de la société civile mondiale de Boycott, Désinvestissements et Sanctions contre Israël (BDS) : http://www.bdsfrance.org/
Les manifestations continuent en Cisjordanie, Gaza et en Israël. Plusieurs manifestants ont été arrêtées, et hier une jeune américaine, qui a la nationalité israélienne, membre du mouvement de solidarité internationale (ISM) a perdu son oeil gauche, à une manifestation devant le checkpoint de Qalandia, pendant laquelle les soldats israéliens ont tiré des grenades lacrymogènes directement sur les têtes des manifestants. Elle l'a pris en plein visage. Les os de sa mâchoire, de sa joue et de son œil ont été fracassés, et on lui a mis trois plaques pour reconstituer son visage (http://palsolidarity.org/2010/05/12604/)
Hier soir, c'etaient des milliers d'israéliens qui manifestaient à Tel Aviv. Il y a aussi de nombreuses manifestations dans les villes palestiniennes en Israël. Si, comme cela se confirme, parmi les victimes se trouvent des Palestiniens d'Israël, de grandes manifestations sont à attendre. Demain, une manifestation est prévue a Bersheeva, en face de la prison ou se trouvent les détenus, ou plutôt devrait-on dire les otages.
Israël n'avait aucun droit de se lancer à l'abordage des bateaux, qui se situaient dans les eaux internationales. Il s'agit d'un acte de piraterie. Israël n'avait donc aucun droit non plus d'arrêter les personnes sur les bateaux, qui contenaient une trentaine de nationalités différentes. Il s'agit donc bien d'une question internationale, et on a alors du mal à comprendre pourquoi la résolution des Nations Unies ne demande pas la mise en place d'une enquête internationale mais se contente de demander à Israël de la mener. Demande-t-on aux délinquants de faire leur propre enquête et de fixer leur peine? Suite au rapport Goldstone qui a rendu son rapport accablant pour Israël sur les crimes de guerre commis lors de l'opération Plomb durci menée par l'armée israélienne à Gaza, Israël a bien mené son enquête. En dépit de toutes les preuves, Israël a bien sur conclu qu'il n'avait commis aucun crime. Lui demander une enquête revient donc a encore une fois, laisser Israël se laver les mains de ses crimes, tout en essayant de donner le change à l'indignation internationale.
Une censure totale de l'information a été imposée depuis le début de l'opération. Juste après l'assaut, les ondes ont été brouillées de sorte que les passagers et journalistes à bord ne pouvaient plus communiquer. Tous les équipements des médias et les téléphones portables ont été saisis par l'armée israélienne. Le port de Ashdod a été déclaré une zone militaire fermée. Nous ne savons toujours pas ou se trouvent les blessés, ni les morts. Leur identité est encore cachée.
Les passagers ont été maltraités. Les premiers qui ont été déportés et ont pu parler parlent de conditions épouvantables. Les autorités israéliennes ont essayé de leur faire signer un papier en hébreu. Ceux qui ont refusé de signer se retrouvent dans la prison de Bersheeva. A l'heure qu'il est, soit prés de 48 heures après l'assaut, ils n'ont toujours pas pu recevoir d'assistance juridique, ni parlé à leur consulat! Tout cela contrairement à un avis de la cour suprême israélienne qui, saisie par des organisations des droits humains, a déclaré que les détenus devaient bénéficier d'une assistance juridique immédiate.
Les bateaux visaient à briser un siège qui est aussi illégal qu'immoral. Comment peut-on justifier de garder en prison à ciel ouvert un million et demi de personnes?
Aujourd'hui un autre bateau, le MV RACHEL CORRIE vient de partir en direction de Gaza, avec à son bord un prix Nobel de la Paix, et l'espoir que la justice triomphera sur la force.
Non, les mots ne sont plus suffisants. Assez est assez! Le monde entier a les yeux braqués sur Gaza...qu'il ne s'en détourne pas sans en avoir ouvert les portes.