Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Monday, April 09, 2012
Palestinian spring / Printemps en Palestine, March and April 2012
Anne Paq/Activestills.org: Nabi Saleh, Jayyus, North West Bank, Walaja, Marsaba and Wadi Quelt.
Photo 1: a Palestinian youth during the weekly demonstration against the occupation, Nabi Saleh, 06.04.2012 / Une jeune Palestinien pendant la manifestation hebdomadaire contre l'occupation de Nabi Saleh, 06.04.2012
Photo 2: a Palestinian photographer on the ground after he was hit by a tear gas canister in his head during the weekly demonstration against the occupation, Nabi Saleh, 06.04.2012 / Un photographe Palestinien au sol après avoir été touché à la tête par un projectile de gaz lacrimogène pendant la manifestation hebdomadaire contre l'occupation de Nabi Saleh, 06.04.2012
Every year the Palestinian Spring takes me by surprise: yes I am surprised again and again. I am suddenly struck by the beauty of the familiar landscapes being transformed by the Spring. Flowers bloom, green appears even in the desert, water also in places usually dry. A urge to hike and embrace every tree becomes overwhelming. Then after these euphoric moments, I cannot help myself feeling the stings of the occupation. The scars in the landscapes left by the route of the Wall become even more unbearable. The presence of the settlers enjoying a bath in the Wadi Quelt as they own the place also spoils the moment. We just cannot pretend that all is beautiful and never mind the rest. The nature shouts in all places that she is being raped: barbed wires, concrete wall, electronic fences, trenches, settlements look so alien in these landscapes.
A few unspoiled places remain as a testimony that Palestine can be one of the most beautiful places on earth. We will not pretend that everything is fine under the occupation, and we should also take our strength and inspiration from these flowers and beautiful landscapes to continue the spring with a political one.
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Chaque année, le Printemps Palestinien me prend par surprise: oui, je suis surprise encore et encore. Je suis tout d'un coup frappée par la beauté des paysages familiers qui sont transformés par le printemps.
Les fleurs surgissent, le vert apparaît même dans le désert ainsi que l'eau dans des endroits généralement secs. Une envie pressente de randonnée et de serrer dans mes bras tous les arbres m'envahit. Puis, après ces moments d'euphorie, je ne peux pas m'empêcher de ressentir les piqûres de l'occupation. Les cicatrices laissées par le tracé du mur devient encore plus insupportable. La présence des colons qui se baignent dans la rivière de Wadi Quelt commes s'ils étaient les seigneurs de l'endroits gâche le moment.
Nous ne pouvons pas prétendre que tout est beau et tant pis pour le reste. La nature crie dans tous ces lieux qui pourraient être idyliques qu'elle est violée: les barbelés, le Mur de béton, les km de clôtures électroniques, les tranchées, les colonies apparaissent comme des impostures dans ces paysages.
Quelques places restent intactes et deviennent le témoignage que la Palestine pourrait être l'un des plus beaux endroits sur terre.
Nous ne pouvons prétendre que tout va bien sous l'occupation, et nous devrions également prendre notre force et l'inspiration de ces fleurs et de beaux paysages pour poursuivre le printemps, un printemps politique.
POÈME DE ZIAD MEDHOUK (responsable du département français de l'Université Al-Aqsa à Gaza)
ReplyDelete... à propos d'hirondelle et de printemps
CHANTE NOTRE HIRONDELLE,
CHANTE LA PALESTINE,
CHANTE LA PAIX
Nuit douce à la lumière sonore
Ciel étoilé et lumineux
Ciel de Gaza
Ce jour était un autre jour !
Et lors je vois un oiseau rare
Un oiseau insolite
Un oiseau qui défiait le vent
Et les machines volantes de l’occupant :
Une hirondelle…
Une hirondelle venue avant son temps
Avant le printemps et la belle saison
Une hirondelle descendue du ciel
A pas de velours
Attirée par notre terre ensanglantée,
Par notre terre encerclée
Afin de partager nos peines
Et notre souffrance.
Sous le nuage blanc,
J’ai suivi sa trace
J’ai suivi sa voile
Gonflée d’espoir
Son pied creusait des sillons
Qui s’unissaient à l’horizon,
Oui, j’ai vu cet oiseau aux belles couleurs,
Une hirondelle pacifiste,
L’hirondelle palestinienne.
Sur le toit aux couleurs de cuivre
Elle faisait une tache d’or
Elle entra dans le coeur de la fleur
Et regarda danser
Les feuilles de l’érable.
Elle chanta la vie,
Elle chanta la paix.
Merci Anne pour ces photos de ma saison préférée en Palestine.