Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Saturday, June 09, 2012
Bitter Apricots / Des abricots au gout amer, Al Walaja, 08.06.2012
(c) Al Walaja, 08.06.2012
This was a long trip down to the valley of Al Walaja to reach the lands of the family of Wael Al-Araj to pick up apricots. First we crossed the Separation Wall. There is still a gap, as the Wall is not completed in the area but for how long? Once the Wall will be completed and will encircle Al Walaja, there will be probably no possible access to these lands.
The children and Wael were going very fast down the mountains. They know it obviously by heart. As Wael told us "we grew up here, we know every stone". Before Wael and his family were living down in the valley, but they left in 1980 to be closer to the school and other services. Wael and his family still come almost every day to take care of the lands. Sometimes the Israeli soldiers come to harass them and asked them to leave. All this valley is coveted by the Israeli authorities. On part of it is planned a new settlement which will become a link between Gilo and Har Gilo settlements. On other part is planned a "park" for the enjoyment of the Israelis. What is sure is that the lands will be taken away from their owners, the Palestinians who have been cultivating them for generations and generations. They have the papers, but once the owner died their sons cannot even registered the lands under their name. This is just another way for Israel to disguise land theft with legal excuses, arguing that the Palestinians do not have proof of ownership.
We had a wonderful day down in this valley. The children were playing up in the trees, laughing playing while also working hard. The landscape is stunning. The apricots were delicious but the taste was still a bit bitter, thinking that probably next year or the year after, they will certainly be out of reach for Wael's family.
The court cases concerning the route of the Wall around Al Walaja, Beit Jala and cremisanare still pending, but the bulldozers are working everyday, creating facts on the ground and altering the landscapes forever.
---Français----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il a faire une belle marche pour atteindre le fond de la vallée d'Al Walaja et les terres de la famille de Wael Al-Araj pour y ramasser les abricots.
Nous avons d'abord traversé le Mur de séparation. Il y a toujours une ouverture comme le Mur n'est pas fini dans cette zone, mais pour combien de temps? Une fois que le Mur sera achevé et encerclera Al Walaja, il y n'aura probablement plus d'accès possible à ces terres.
Les enfants et Wael ont dévalé très vite le flanc de la colline. Ils semblent à l'évidence en connaître les moindres recoins. Selon Wael: "nous avons grandi ici, nous connaissons toutes les pierres".
Avant Wael et sa famille vivaient dans la vallée, mais ils ont dû partir en 1980 pour se rapprocher de l'école et d'autres services de base. Wael et sa famille viennent cependant presque tous les jours sur leurs terres pour en prendre soin. Parfois, les soldats israéliens viennent les harceler et leur demandent de partir.
Tout cette vallée est en fait convoitée par les autorités israéliennes. Sur une partie de celle-ci est prévue une nouvelle colonie qui fera le lien entre les colonies déjà existantes de Gilo et Har Gilo. Sur une autre partie est prévue un "parc" pour le plaisir exclusif des Israéliens. Ce qui est sûr, c'est que les terres seront enlevées à leurs propriétaires, les Palestiniens qui les ont cultivées depuis des générations et des générations. Ils ont les papiers, mais une fois que le propriétaire est décédé leurs fils ne peuvent même pas enregistré les terres sous leur nom. Ainsi Israël justifie ces spolations au niveau illégal, en pretextant que les Palestiniens ne peuvent pas prouvés qu'ils en sont les propriétaires.
Nous avons passé une merveilleuse journée dans cette vallée. Les enfants jouaient dans les arbres, et riaient sans cesse tout en travaillant. Le paysage était magnifique. Les abricots étaient délicieux, mais leur goût était un peu amer, l'amertume de savoir que probablement l'année prochaine ou l'année d'après, ils seront certainement hors de portée pour la famille de Wael.
Les procédures juridiques concernant la route du Mur autour de Al Walaja, Beit Jala et cremisan sont toujours en cours, mais les bulldozers travaillent tous les jours, et créent des faits sur le terrain qui sont en train de modifier les paysages à jamais.
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