Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Friday, June 15, 2012
Women action to protest closure of Shudada Street / Action de femmes à Hebron pour protester contre la fermeture de Shuhada Street, Hebron, 13.06.2012
(c) Anne Paq/Activestills.org, Hebron, 13.06.2012
A group of women activists wearing traditional Palestinian dresses walk on Shuhada street as part of an action to protest against the closure of the street to most Palestinians in the West bank city of Hebron, June 13, 2012. The women were stopped after a few meters by the Israeli army and harassed by settlers. The settlers cursed the activists, and try to block their way but the women kept going until they were violently stopped by the Israeli soldiers. 6 activists were then violently arrested with women being pushed on the floor. Some activists also reported that some settlers assaulted them and broke cameras. The soldiers looked very confused at first to the point that they pushed the Israeli activists to the side allegedly controlled by the Palestinians, an area where Israeli civilians are actually not allowed according to Israeli law.
Shuhada Street, once the main commercial street of Hebron, has been closed to Palestinian cars by the Israeli army since 1994 and since 2001 to most Palestinian pedestrians. Dozens of Palestinian shops were forced to close down due to Israeli military orders and all commercial life ceased to exist affecting hundreds of Palestinians. Many Palestinians, due to the harsh conditions in the Old city, left the area.
According to their own Israeli laws, internationals and Israels can walk in Shuhada Street but the fact that the women were dressed up with traditional Palestinian clothes; and thus making a point that the road should be open to all Palestinians; was just considered unbearable for the Israeli soldiers and settlers.
After the action, Israeli soldier searched Palestinian house, and smashed furniture in the house the women activists put the dresses and sealed off the exit door to Shuhada Street.
Some activists raised criticism towards the action, including the fact that Palestinian women were not leading it. But the reality of Hebron is this: on Shuhada street only a few Palestinians with permits can walk on it and the price for Palestinian women if they are caught without permit could be months in jail. To be dressed up with Palestinian traditional clothes was initiated by the Palestinian organizers and aims at symbolically highlight the absurdity of the situation by which anyone but Palestinians could walk freely on this street- which is Palestinian! Thinking of the bewildered faces of the soldiers and settlers, I think it was definitely worthy.
An honest account by an Israeli activist can be found here.
---Français-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Un groupe de femmes activistes portant des robes traditionnelles palestiniennes, ont marché sur la rue Shuhada dans le cadre d'une action pour protester contre la fermeture de la rue pour la plupart des Palestiniens dans la ville d'Hébron, Juin 13, 2012. Les femmes ont été arrêtées après quelques mètres par l'armée israélienne et harcelés par les colons. Les colons ont insulté les militants, et essayé de bloquer leur marche, mais les femmes ont continuer de marcher jusqu'à ce qu'elles soient violemment bloquées par les soldats israéliens. 6 activistes ont ensuite été violemment arrêté, certaines des femmes se sont retrouvées au sol trainées par les soldats. Certains militants ont également signalé que certains colons les ont agressés et ont cassé leur caméras.
Les soldats avaient l'air très perturbés au premier abord et ne savaient pas trop quoi faire de ce groupe de femmes qui marchaient calmement et qui avaient l'air palestiniennes sans en être. Ils étaient tellement confus qu'il ont poussé les activistes israéliens au-delà du checkpoint dans la zone prétendument contrôlée par les Palestiniens, une zone où des civils israéliens ne sont pas réellement permis selon la loi israélienne!
La rue Shuhada, jadis la principale rue commerçante d'Hébron, est fermée aux voitures palestiniennes par l'armée israélienne depuis 1994 et depuis 2001 pour la plupart des Palestiniens. Des dizaines de magasins palestiniens ont été contraints de fermer par ordres militaires israéliens et toute la vie commerciale a cessé d'exister, ce qui a affecté des centaines de Palestiniens. Beaucoup de Palestiniens, en raison des conditions difficiles dans la vieille ville et notamment à cause des attaques incessantes des colons, ont dû la quitter.
Selon leurs propres lois israéliennes, internationaux et Israeliens peuvent marcher dans la rue Shuhada, mais le fait que les femmes été habillées avec robes traditionnelles palestiniennes (toub), et réclamant ainsi que la route devrait être ouverte à tous les Palestiniens; a été simplement considéré insupportable par les soldats et les colons israéliens.
Après l'action, les soldat israélien ont fouillé la maison palestinienne, et brisé des meubles dans laquelle les femmes activistes ont mis les robes et ont scellé la porte de la maison qui donne sur la rue Shuhada.
Certains activistes ont soulevé des critiques envers l'action, entre autre le fait que les femmes palestiniennes n'étaient pas celles qui la menaient.
Mais la réalité de Hébron est la suivante: sur rue Shuhada seulement un petit nombre de Palestiniens titulaires d'un permis peuvent l'emprunter et le prix pour les femmes palestiniennes, si elles étaient prises sans permis, peut 'élever à plusieurs mois en prison. L'idée d'être habillé avec les vêtements traditionnels palestiniens a été lancé par les organisateurs palestiniens et visait à mettre en évidence symboliquement l'absurdité de la situation par laquelle n'importe qui, sauf les Palestiniens peuvent se promener librement dans cette rue, qui est palestinienne! En pensant aux visages ahuris des soldats et des colons, je pense que cette action en valait la peine.
Un compte rendu honnête par une militante israélienne peut être trouvé ici.
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