Many of the Syrian refugees kids do not go to schools, and go to work to help out their families
Beaucoup d'enfants réfugiés syriens ne vont pas à 'école et travaillent pour de maigres salaires pour aider leurs familles.
There are many camps all over the Bekaa valley, most of them are made of makeshift tents, and shabby shelters. They are established on private lands, so the refugees have to pay rent. If they don't have the money, they have to borrow or work.
Il y a de nombreux camps dans la vallée
de la Bekaa , la plupart sont faits de tentes de fortune et d'abris
en mauvais état. Ils sont établis sur des terres privées , les
réfugiés doivent donc pour la plupart payer un loyer . S'ils n'ont
pas d'argent , ils doivent emprunter ou travailler, souvent pour des
salaires de misères.
Many of these camps do not have adequate sanitation system. Here the water goes directly from the shelter to the ground.
Beaucoup de ces camps ne disposent
pas de système d'assainissement adéquat . Ici, l'eau passe
directement de l'abri au sol.
A polluted stream, coming out from the nearby chicken farm flows just next to the shelters. Inhabitants say many of the children are sick.
Un cours d'eau polluée, sortant
d'une ferme de poulets à proximité passe juste à côté du camp .
Les habitants disent que beaucoup d'enfants sont malades.
Kholoud , 24, with her three children .
She comes from Homs. She never leaves the camp where she lived for 2
years.
Kholoud, 24 ans, avec ses trois enfants. Elle vient d'Homs. Elle ne sort jamais du camp où elle réside depuis 2 ans.
(c) Anne Paq/ Activestills.org, Beqaa valley, east of Lebanon, in one of the camps near Jib Janin, 14.4.2016
Lebanon is the country which hosts the biggest number of Syrian refugees. More than one million; meaning around a fourth of the population. One out of four people in Lebanon is Syrian. How does the country cope? For France it will be 15 million refugees. We shamefully only agree to 20,000.
Syrians are just everywhere, from Beirut city center; to Shatila camp, From Tripoli to the Bekaa valley. Their situation is far from great. They live mainly in the shadows. If they are registered they are not allowed to work. If they are not registered, they are vulnerable to arrest. Some send their children instead to work. If they do work, they are paid far less than the Lebanese for the same position. Some become vulnerable to trafficking, including prostitution, and forced labour.
There were also reports on early marriages of girls, a way for the family to get a bit of money, and get rid of one member to feed.
Most of them want to leave, but the doors are now closed to Europe. Some of them will still risk their lives to get out of their miserable situation. How could we blame them? Hope for a better life is what drive them.
The waiting, especially in the shabby camps in the Beqaa valley is unbearable.
"If the border with Syria will be open, we will go there, and fight. If we die that will still be better than this life.", says one of the refugees we talked to in one of the camps, near the village of Jib Janin. The camp is a recipe for disease and depression. A polluted stream coming out of the nearby chicken farm flows just a few meters from the shelters. After some strong rains of the last days, some tents were overflowed with water. I can only imagine how this will be hot as hell inside the tents during the summer.
The children at least had some space to run around. Many of them go to school, but others don't. I realized there that some children are actually born in this camp; and some do not even remember Syria.
There are only very few work opportunities around, and they are not well paid, making people vulnerable and depressed, especially the women who barely live their shelters.
Some men told us how two months ago, a girl died and they could not even find a place to burry her. After several days of searching, a Bedouin in the mountain agrees to have the burial on his land.
"We just want a place to bury our dead! Is it too much to ask?", they say.
Let us repeat that the conflict in Syria is fueled by international interferences, and that there is an international responsibility to take care of these refugees.
To treat them as criminals, as second-class citizens, exploiting them, chasing them out of a better life, denying them basic human conditions, shutting down our borders on them, letting them drown, denying them what are only their rights, is an affront to humanity,that will weight on our conscience forever.
----------------------Français-------------------------------------------------------------------------------------
Le Liban est le pays qui accueille le
plus grand nombre de réfugiés syriens. Plus d'un million; ce qui
signifie autour d'un quart de la population. Une personne sur quatre
au Liban est syrien ! Comment le pays arrive à faire face? Pour
la France, cela signifierait 15 millions de réfugiés. Honteusement
nous avons promis d'en accueillir que 20.000.
Les Syriens sont tout simplement
partout, du centre-ville de Beyrouth; au camp de Shatila, de Tripoli
à la vallée de la Bekaa. Leur situation est loin d'être
comfortable. Ils vivent principalement dans l'ombre. S'ils sont
inscrits auprès des Nations Unis, ils ne sont pas autorisés à
travailler. S'ils ne sont pas enregistrés, ils sont vulnérables et
risque d'être arrêté.. Certains envoient leurs enfants travailler
pour prendre moins de risque. S'ils trouvent du travail, ils sont
payés beaucoup moins que les Libanais pour la même position.
Certains deviennent vulnérables à l'exploitation, y compris la
prostitution et le travail forcé.
Il y eu également beaucoup de mariages
précoces de filles, une façon pour la famille pour obtenir un peu
d'argent, et d'avoir une bouche de moins à nourrir.
La plupart des réfugiés que j'ai
rencontrés veulent partir, mais les portes sont maintenant fermées
en Europe. Certains d'entre eux sont quand même prêts à risquer
leur vie pour sortir de leur situation misérable. Comment
pourrait-on les blâmer? L'espoir d'une vie meilleure est ce qui les
motive.
L'attente, en particulier dans les
camps piteux dans la vallée de la Beqaa est insupportable.
"Si la frontière avec la Syrie
serait ouverte, nous y retournerions pour nous battre, quitte à y
mourir. Mourir là-bas sera encore mieux que cette vie.", nous a
dit l'un des réfugiés avec qui nous avons parlé dans l'un des
camps, près du village de Jib Janin. Le camp est un incubateur pour
la maladie et la dépression. Un ruisseau pollué sortant d'un
l'élevage de poulets à proximité, coule à quelques mètres des
abris. Après les fortes pluies des derniers jours, des tentes ont
été submergées par l'eau. En été, la chaleur dans les tentes
recouvertes de bâches de plastique vont être surement aussi chaudes
qu'un four.
Les enfants avaient au moins un peu
d'espace pour courir. Beaucoup d'entre eux vont à l'école, mais
d'autres n'y vont pas. Je me suis rendue compte en visitant le camp
que certains enfants sont nés dans ce camp; et certains ne se
souviennent même pas la Syrie. Ce sera la génération de l'exil.
Il n'y a que très peu de possibilités
de travail autour du camp, et si certains travaillent, la paye sera
dérisoire ce qui rend les gens vulnérables et déprimés, en
particulier les femmes qui sortent à peine leurs abris, et se
sentent responsables de leurs enfants.
Certains hommes nous ont raconté
combien il y a deux mois, une jeune fille est morte et ils ne
pouvaient pas trouver un endroit pour l'enterrer. Après plusieurs
jours de recherche, un bédouin dans la montagne a accepté qu'elle
soit enterrée sur sa terre.
"Nous voulons juste un endroit
pour enterrer nos morts! Est-ce trop demander?», nous ont-ils
interpellés.
Répétons que le conflit en Syrie est
alimenté par des interférences internationales, et qu'il y a une
responsabilité internationale à prendre soin de ces réfugiés.
Les traiter comme des criminels, comme
des citoyens de seconde classe, les exploiter, les priver d'une vie
meilleure, les empêcher de rejoindre les leurs, leur fermer nos
frontières, les laisser se noyer, leur refuser ce qui sont seulement
leurs droits, est un affront à l'humanité, qui va peser sur notre
conscience pour toujours.