Saturday, February 26, 2011

Open Shuhada street demonstration / Manif pour l'ouverture de la rue Shuhada, Hebron, 25.02.2011







(c) Anne Paq/Activestills.org, Hebron, 25.02.2011


Hundreds of people today demonstrate against the closure of Shuhada Street, the occupation and the US veto against the UN resolution on the settlement in Hebron on 25.02.2011.

Shuhada street, once one of the busiest street in Hebron was closed down by the Israeli forces, citing security, after the 1994 massacre in the Ibrahimi Mosque by an Israeli settler which left 29 Palestinians dead. Hundreds of shops were subsequently closed and the street can only be used by settlers under the protection of the Israeli army.

The large crowed walked toward Shuhada street, facing a large number of Israeli military and special forces. The demonstrators managed to overpass them but were soon attacked by stun grenades and tear gas. People continued nevertheless and sat down, insisting on their right of protest. Around 10 were then violently arrested. Some of them were subsequently released but some are still detained. The demonstration was quite long (around 3 hours), with people kept coming back. Once the Israeli soldiers began using tear gas, stun grenades and rubber bullets against the crowd, clashes also started with youth throwing stones. The Israeli soldiers were trying to go on the sides to try to catch some of them. Suddenly three Israeli special forces members were actually right to me and catch a young Palestinian journalist who had been all the time by my side taking pictures. Despite our protests that he was only a journalist, they took him away. The clashes then suddenly stopped, and we witnessed something quite extraordinary- there was a long line of Palestinian special forces police blocking the way between the protesters and the Israeli soldiers. In between them there were only a distance of around 200 meters. All the photographers of course ran towards the Palestinian police to take pictures to document their involvement in cracking down the demonstration of their own people but were soon stopped by the some police in civilian clothes who kept shouting at us: “don't take pictures”.

I felt strongly this time that I would not keep my mouth shut and shouted back that they do not have the rights to prevent journalists to work and that they should be ashamed to help the Israeli soldiers.
Of course this is not new. We all know that there is not only security coordination between the two but I would say “security subordination”- the PA police acts as a security proxy for the Israeli army. Even if we know, still very shocking to see on the ground. And I am wondering- how much time until the revolution against the PA?


-----FRANÇAIS-------------------------------------------------------------------------

Des centaines de personnes aujourd'hui ont manifesté à Hébron, contre la fermeture de la rue Shuhada, l'occupation et le veto des Etats-Unis contre la résolution de l'ONU condamnant les colonies, le 25.02.2011.

La rue Shuhada, naguère l'une des plus animées d'Hébron a été fermée par les forces israéliennes, invoquant la sécurité, après le massacre de 1994 dans la mosquée d'Ibrahim par un colon israélien qui a laissé 29 morts palestiniens. Des centaines de magasins ont ainsi été fermés et la rues ne peut qu'être utilisée par les colons sous la protection de l'armée israélienne.

La foule des manifestants se dirigea vers la rue Shuhada pour se trouver face à un grand nombre de soldats israéliens. Déterminés, les manifestants ont néanmoins réussi à dépasser le barrage des soldats , mais ils furent bientôt attaqués par des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Les gens n'en ont pas moins continué, et se sont assis, en insistant sur leur droit à protester. Environ 10 personnes ont été alors violemment arrêtées. Certains d'entre eux ont été relâchés mais certains sont toujours en détention. La manifestation a été assez longue (environ 3 heures), malgré les attaques de l'armée, la foule revenait sans cesse.
Une fois que les soldats israéliens ont commencé à utiliser des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc contre la foule, des affrontements ont aussi eu lieu avec les jeunes qui ont commencé à jeter des pierres pour repousser les soldats. Les soldats israéliens ont essayer d'aller sur les côtés pour essayer d'arrêter certains d'entre eux. Soudain, trois membres des forces spéciales israéliennes se sont retrouvés à coté de moi et se sont jetés sur un jeune journaliste palestinien qui avait été tout le temps à mes côtés pour prendre des photos. Malgré nos protestations qu'il était seulement un journaliste, ils l'ont emmené avec brutalité. Les affrontements se sont arrêtés peu après d'une manière soudaine, et nous avons assisté à quelque chose d'assez extraordinaire: un barrage des forces spéciales de la police palestinienne s'était mis en place entre les jeunes palestiniens et les soldats israéliens! Entre soldats israéliens et policiers palestiniens il n'y avait seulement une distance d'environ 200 mètres. Tous les photographes ont bien sur couru vers la police palestinienne afin de documenter leur implication dans la répression de la manifestation de leur propre peuple, mais nous avons été rapidement arrêtés par les membres de la police, certains en civil, qui ne cessaient de crier : «Pas de photos! ».


J'ai été même suivie pendant 10 minutes un policier en civil qui voulait s'assurer que je ne prenais pas de photos et me parlait d'une manière très agressive. Cette fois, je ne pouvais plus me taire, et je lui ai crié dessus qu'ils n'ont pas le droit d'empêcher les journalistes de travailler et qu'ils devraient avoir honte d'aider les soldats israéliens.
Bien sûr, le phénomène n'est pas nouveau. Nous savons tous qu'il y a non seulement une coordination de sécurité entre les deux mais je dirais un lien de subordination- la police palestinienne agit comme agents de sécurité de l'armée israélienne. Même si nous le savons, le constater d'une manière aussi flagrante sur le terrain reste très choquant. Et je me demande: encore combien de temps jusqu'à la révolution contre l'Autorité palestinienne?

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