(c) Anne Paq/Activestills.org, Ramallah, 24.04.2012.
Finally after more than one year in prison, Bassem Tamimi from the West Bank village of Nabi saleh could embrace his wife Nariman Tamimi, his mother who is at the hospital and his friends after his release, Ramallah, April 24, 2012. Bassem Tamimi, one of the central figures in the popular struggle against the settlements’ land theft in Nabi Saleh; was released on bail after more than a year in prison. But he has conditions: he is not allowed to leave Ramallah area and go to his village until the final judge decision.
The whole arrest of Bassem Tamimi was based on testimonies by minors who have been kidnapped in the middle of the night. After hours of being deprived of sleep, they were forced to confess that Bassem incited them to throw stones during the. Bassem, not only dismissed the charges but refused to recognize the legitimacy of the Israeli military courts which have been regularly criticized by human rights organizations for not following the due process of justice. In other words: kangoroo courts which only serve one purpose- legitimizing the repression of Palestinians, especially the ones involved in popular resistance. Bassem has been rightly qualified as a "prisoners of conscience" by Amnesty international. He has spent more than one year in prison because he dared to stand up against injustice.
Last night it was very moving to see Bassem reunited with his wife, mother and friends. Bassem is an inspiration for the ones who know him. The first thing that Bassem did was to visit the solidarity tent for the Palestinian prisoners. The issue of Palestinian prisoners is a major one.
The prisoners are now starting a massive hunger strike- we are talking about 3,000 prisoners following it! Two of them, Bilal Diab and Thaer Halahleh have been hunger-striking for more than 50 days. Still nothing appears in the mainstream media.
The joy and big smile of Bassem were priceless and the small victories are too rare not to be celebrates .. but the struggle for prisoners continues, with Bassem and for all the rest.
Below is the report from Haggai Matar for +972
The Military Court of Appeals ruled that Bassem Tamimi, central organizer of popular demonstrations in Nabi Saleh, will be released on bail Tuesday night after more than a year in prison. The ruling may be a sign of his coming acquittal as Palestinian detainees almost never make bail.
Tamimi is one of the central figures in the popular struggle against the settlements’ land theft in the West Bank village of Nabi Saleh, and a symbol of the non-violent resistance to the occupation on the whole. Following an arrest in his home on March 24 2011, the military court ruled that Tamimi will stay in prison until the end of legal proceedings against him, no matter how long these take. This is a standard procedure with Palestinians as military courts argue that re-apprehension on the event of flight would be extremely difficult, and therefore usually deny bail.
Tamimi declared that he does not recognize the court of the occupier, branding it anti-democratic, and reaffirming his commitment to the non-violent struggle. As his trial unfolded, it became clear that the prosecution’s whole case against Tamimi – who is charged with inciting the village’s youth to hurl stones at soldiers – is based on the testimonies of two teenagers, snatched from their beds in the dead of night, and interrogated without the presence of an adult or without being told of their right to remain silent.
Recently the court decided Tamimi could be released on bail. The military prosecution appealed the decision, but was today denied, and Tamimi was freed Tuesday evening after friends deposited bail, and he himself was told not to leave the Ramallah area.
This might be a sign that the court is either considering acquitting Tamimi in the next trial session, planned for May 15, or that the judges believe he will not get a sentence higher than 13 months. The convication rate of Palestinians in Israeli military prisons, by the way, is 99.74 percent. About two weeks ago, Tamimi was released for 48 hours to visit his mother in hospital. His return from this short vacation might also have influenced the court’s decision.
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Enfin, après plus d'une année en prison, Bassem Tamimi du village de Cisjordanie de Nabi Saleh pouvait embrasser sa femme Nariman Tamimi, sa mère qui est à l'hôpital et ses amis après sa libération surprise, à Ramallah, Avril 24 mai 2012. Bassem Tamimi, l'un des personnages centraux de la lutte populaire contre le vol des terres de Nabi Saleh par les colonies ; a été libéré sous caution après plus d'un an en prison. Mais sous des conditions strictes: il n'est pas autorisé à quitter la zone de Ramallah et aller à son village jusqu'à ce que la décision finale du juge .
L' ensemble de l'arrestation de Bassem Tamimi a été basée sur des témoignages de mineurs qui ont été enlevés dans le milieu de la nuit. Après des heures de privation de sommeil, on leur a forcé à "avouer" que Bassem les a incités à lancer des pierres au cours des manifestations. Bassem, non seulement a rejeté les accusations, mais a refusé de reconnaître la légitimité des tribunaux militaires israéliens qui ont été régulièrement critiqués par les organisations des droits de l'homme pour ne garantir les droits des accusés. En d'autres termes: il s'agit de tribunaux "kangourou" qui ne servent qu'à un seul but: légitimer la répression des Palestiniens, en particulier ceux impliqués dans la résistance populaire.
Bassem a été à juste titre qualifié de «prisonnies de conscience» par Amnesty International et a obtenu le soutien de beaucoup d'organisations internationales et de consulats. Il a passé plus d'un an en prison simplement parce qu'il a osé s'opposer à l'injustice.
La nuit dernière, c'était très émouvant de voir Bassem enfin réuni avec sa femme, sa mère et ses amis. Bassem est une source d'inspiration pour tous ceux qui le connaissent. La première chose qu'a fait Bassem a été de rendre visite à la tente de solidarité avec les prisonniers palestiniens à ramallah. La question des prisonniers palestiniens, répétons-le, est une question majeure.
3.000 prisonniers palestiniens ont commencé une grève de la faim massive! Deux d'entre eux, Bilal Diab et Thaer Halahleh ont dépassé les 50 jours. Pourtant les médias généralistes n'en parlent toujours pas.
La joie et le grand sourire de Bassem sont inestimables et les petites victoires sont trop peu nombreuses pour être boudées ... la lutte pour les prisonniers se poursuit, avec Bassem et pour tous les autres.
Voir l'article de La Croix avant la libération de Bassem Tamimi:
Sur la route israélienne 443 qui traverse la Cisjordanie se dresse, derrière de gros blocs de béton, la prison d’Ofer. À quelques pas, dans un dédale de grillages surmontés de barbelés, le tribunal militaire juge des Palestiniens de Cisjordanie pour des délits de droit commun et de sécurité.
C’est là que se déroule le procès de Bassem Tamimi, devenu le symbole de la résistance civile de Nabi Saleh. Depuis deux ans, ce village palestinien de 500 habitants, au nord de Ramallah, organise le vendredi des manifestations contre l’extension sur ses terres de la colonie israélienne d’Hallamish.
Bassem Tamimi a été arrêté par l’armée israélienne en mars pour son rôle dans la résistance populaire de son village. Il lui est reproché d’avoir organisé les jeunes en « brigades » et de les avoir incités à jeter des pierres contre les soldats israéliens.
« Les charges retenues contre lui sont basées sur le témoignage de deux mineurs, sur lequel on peut se poser des questions. Nous sommes presque certains qu’il n’a jamais pratiqué la violence, et l’Union européenne a décidé de le déclarer défenseur des droits de l’homme », explique Joris Van Winckel, de la section politique de l’UE pour les Territoires palestiniens. Pour affirmer la vigilance de l’Europe, des diplomates des pays de l’Union assistent à tour de rôle à chacune des audiences. Dans 99,76 % des cas, les tribunaux militaires israéliens ont condamné les accusés palestiniens
L’Union européenne a également cité le cas Tamimi devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, soulignant son inquiétude face à la détention de militants non-violents. « Bassem Tamimi fait l’objet de cinq chefs d’accusation, dont trois se fondent sur une ordonnance militaire qui revient à nier le droit de manifester pour l’ensemble des Palestiniens soumis à l’occupation militaire, droit universellement reconnu », a de son côté regretté le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé dans une lettre du 30 novembre à l’association France Palestine Solidarité.
Mardi 13 décembre, la juge a appelé à la barre le policier qui a interrogé les mineurs dont les témoignages ont conduit Bassem Tamimi en prison. Les deux adolescents sont ensuite revenus sur leurs aveux, qu’ils disent avoir prononcés sous la contrainte. Si le cadre du procès est imposant – la juge, le procureur, le traducteur et la greffière portent l’uniforme israélien –, il tranche avec le ton informel et nerveux des échanges.
Assis, Bassem Tamimi, cheveux poivre et sel, regard clair et fine moustache, semble ailleurs. Il a plaidé non coupable et revendiqué l’organisation de manifestations pacifiques. « Bien que vous prétendiez être la seule démocratie au Moyen-Orient, vous me jugez d’après des lois militaires (…) édictées par des autorités que je n’ai pas élues et qui ne me représentent pas », a-t-il déclaré à la cour.
En 2010, dans 99,76 % des cas, selon un rapport révélé par le quotidien israélien Haaretz, les tribunaux militaires israéliens ont condamné les accusés palestiniens qui comparaissaient devant eux.
Véronique Chocron, à Jérusalem