Tuesday, March 14, 2006

obsedee par les nouvelles?

Texte ci dessous ecrit il y a deux semaines, depuis les choses ne se sont pas arrangees.



Lors de mes jour nées de travail, je ne peux m’empêcher de scruter sans cesse les nouvelles. Tout commence le matin au réveil ;j’ouvre CNN toujours en me demandant s’ils ne vont pas annoncer un attentat-suicide, synonyme pour les Palestiniens
de mesures de punitions collectives instantanées, et cela peut impliquer de nouveaux
checkpoints sur mon chemin du travail, ou une invasion militaire (il y a deux semaines, j’ai ainsi appris par CNN que les soldats israéliens étaient rentrés
dans Ramallah pour arrêter un militant). Ensuite, dès mon arrivée à mon bureau, j’ouvre Internet pour vérifier les dernières nouvelles en Palestine .Je commence
par Haaretz (www.haa-retz.com),un journal israélien en anglais qui a le courage de présenter différentes opinions, puis j’ouvre deux sites indépendants palestiniens d’information, aussi en anglais, qui ont une excellente couverture de tout ce
qui se passe en Cisjordanie et dans la bande de Gaza :Maan News (http://www .maannews.net/en/) et International Middle East Media Center (http://www. imemc.org).Heure après heure, voire minute après minute,je peux suivre ainsi tout ce qui se passe. Quelquefois,j’en deviens obsédée, voire malade.
Cette succession me donne la nausée.
Je communique de temps en temps les nouvelles à mes collègues qui généalement ne lèvent pas le nez de leur ordinateur, puisque tous les jours les mêmes nouvelles se succèdent. Pourtant,depuis la cérémonie d’ouverture du nouveau Parlement, le 18 février,les nouvelles sont assez alarmantes et on peut constater une escalade. Tout d’abord, les obstacles à la liberté de circulation ont été renforcés, avec la mise en place de nouveaux checkpoints. Tout voyage, notamment à Ramallah et dans le nord de la Cisjordanie, prend des heures .Les humiliations sont nombreuses . Des soldats ont tiré sur deux jeunes Palestiniens qui sont intervenus quand les soldats ont demandé à une femme palestinienne de se déshabiller. Gaza reste toujours fermée et, en signe de protestation, les agriculteurs ont jeté des tonnes de nourritures qui ne peuvent être exportées .Les assassinats ciblés contre les militants ont repris de plus belle .Ces exécutions extrajudiciaires sont con traires au droit inte national, et vont provoquer inévitablement la riposte des groupes armés. Les jeunes et les enf ants palestiniens ont été aussi par ticulièrement frappés .Le 22 février, un enfant de 4 ans a été sérieusement blessé à Gaza au visage et sur son corps par un explosif israélien. Le camp de réfugiés à Balata a été envahi pendant cinq jours .Lors de l’invasion, l’école des filles a été utilisée comme installation militaire et comme centre d’interrogation. Lors d’un retrait temporaire,les Palestiniens sont rentrés et ont découvert les murs remplis de graffitis insultants, et des ordinateurs ont été
détruits. Lors de l’invasion, sept Palestiniens ont été tués , dont deux adolescents; il y a eu aussi des dizaines blessés , dont des membres de la Croix-Rouge et un cameraman. Les ambulances ont été empêchées d’entrer dans le camp pour secourir les blessés. Une maison a été démolie. Une fois que les troupes se sont retirées du camp, j’ai voulu par moi-même aller constater les dégâts .Le cimetière de Balata était encore rempli. Des enfants m’ont montré les tombes; ils connaissaient tous les emplacements, les noms et les circonstances de la mort
de chacun. Cela en dit beaucoup sur leur état d’esprit. Le ministre palestinien a lancé un appel à la communauté internationale et dénoncé que, lors des cinq derniers jours ,15 Palestiniens avaient été tués et 70 blessés.

Ainsi va la vie en Palestine . Les nouvelles se succèdent et elles sont rarement encourageantes. Sur le terrain, la frustration grandit .Il est à prévoir que le gouvernement israélien va encore durcir ses positions avant les élections israéliennes de fin mars et v a chercher à déstabiliser et provoquer le Hamas.

Je vous laisse...je dois vérifier les derniers nouvelles.

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