Friday, August 11, 2006

Retour en Palestine/ Back to Palestine



(c) Anne Paq/ vue de mon appart/ view from my flat

10 aout 2006; Ramallah.

après deux mois de pause en Europe (au passage merci de tout cœur pour tous ces beaux moments), me voici de retour en Palestine, plus precisement à Ramallah. Mon passage a été tout en douceur, les touristes se pressaient derriere le comptoir des douanes. Qui croirait que Israël est en guerre ? je somnole sur le trajet, mais je me rends compte que sur le terrain la situation comme je m’y attendais se dégrade encore. Les changements sont surtout visibles à Al-Ram, une localité palestinienne située entre Jerusalem et Ramallah. Le Mur s’y construit à vitesse grand V, séparant familles et amis. La route principale est coupée, nous prenons donc encore des detours pour nous rendre à Ramallah. Ramallah l’été boullionne. Apres le calme de la campagne auvergnate, les bruits agressent. Les klaxons, la poussiere, les musiques dans la rue mêlée au discours..tout est bien la, avec les nouveaux posters, dont un de Dwek ; le président très populaire et respecté du parlement palestinien qui a été arrêté par l’armée israélienne il y a quelques semaines.

La situation au Liban est evidemment au cœur de toutes les discussions, les chansons à la gloire du leader du Hezbollah sont très à la mode. Tous les jours à 18h il y a une manifestation contre la guerre. Des gens viennent se refugier en Cisjordanie, c’est le monde à l’envers. Il faut que je reprenne mes marques et rien de mieux pour cela que de passer un peu de temps avec mes amis palestiniens et de retourner dans un de mes restau préférés. Je me suis écroulée cet apres midi, au reveil je trouve un message de ma colloc : est-ce que tu sais que l’armée (sous-entendue israélienne) est en ville ? il est 5h ils ont dû déjà repartir. Quelques coups de feu dans la nuit, ah oui c’est vrai nous sommes en pleine saison des mariages. Oui décidemment rien ne change vraiment…la vie sous occupation, sous pression, continue malgré tout avec toutes ses paradoxes.

a suivre...


After two very nice months in France, I am back to Ramallah and Palestine. It was very easy to get in and actually I was quite surprised to see many foreigners at the customs. On my way to Ramallah (when I was awake) I could only notice once again that the situation on the ground is degrading- in Al Ram, a Palestinian city located between Ramallah and Jerusalem, the Wall is being built. We could not go through the main road so we had to take the back ways through the small streets.
Ramallah is still busy. I forgot about the noise, the dust, all the people walking around. There are new posters; one giant with Dwek, the very popular and respected President of the Palestinian Parliament who was arrested a few weeks ago. Do you realize- the President of the Parliament? The situation in Lebanon is of course very present. The songs glorifying Hezbollah are everywhere. Everyday there is a protest at the main square at 6pm. Some people living in the North of Israel are even coming to take refuge in the West Bank!

My first day was mainly about resting, I slept so well during the afternoon and when I woke up around 5pm there was a message from my flatemate- do you know that the army is in town? Anyway they are probably gone and I do not hear anything…I spent some time with my Palestinian friends and went back to one of my favourite restaurant. My dear Palestinian friend Amani is still stuck in bed, waiting for her two fractures to healed. There were a few shootings during the night- oh yes I forgot it is the “wedding season”. Yes nothing has really changed- life under occupation- under pressure- continues with all its paradoxes.

..;to be followed...


1 comment:

  1. Les images qui nous parviennent ici en France de Gaza et du Liban sont insupportables. Et pendant la guerre et alors même que la cour internationale de justice avait jugé dans un avis la construction du mur comme illégale, le gouvernement israélien croit mettre à l’abri ces citoyens derrière un mur de béton armé. Lamentable.

    C’est la politique du pire qui trace pour les mois et les années à venir de sombres perspectives.

    Bon courage.

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