Hisham (on the left the lands of his family, olive trees threatened of being uprooted)
what is it about?
Olive trees marked for uprooting
Replanted Olive trees marked for a new uprooting
(c) Anne Paq/Activestills; Al Walaja, 12.11.2013
Back to Palestine. I have been away from some time. Being back is so easy, this is the place I know and I have been calling "home" for a long time. Still, now things are different. I am back for only a few weeks. It is an opportunity to connect to some people I love, and assess changes on the ground. Things, not surprisingly, do not get better. Between the announcement of thousands of new housing units in settlements, the advancement of the Prawer Plan which aims at dispossessing 40,000 Bedouins from their lands and homes; a tightening of the siege of Gaza, the situation on the ground leaves many hopeless.
I will focus among other things on the continuation of the village of Al Walaja, around which the Separation Wall is being built. Once completed the village will be totally surrounded and cut from most of its lands. I went there yesterday to find out that a new road is being built in the valley. Some concrete foundations are being also built next to it, deep inside the ground. It looks like what the Israelis use to do before building sections of the Separation Wall, so it could be a "wall" protecting this new road.
But what is the road about? It is very unclear. Some people tell that this will be connected to the Har Gilo settlement, for civilian or military use. Others say this is an exit road for the monastery of Cremisan.
What is certain is that the road and concrete foundation destroys a beautiful landscape. Some olive trees, belonging to Abu Ali family, have already been uprooted, and 50 more have been marked for uprooting. The route of the road has been questioned by Palestinians as instead of going straight ahead towards the checkpoint on an existing dirt road, the road will turn left and back, and in the process will uproot these trees which belong to a Palestinian family. The wideness of the road has also been questioned.
What is more puzzling is that the concrete foundations and the new road seem to be located on the same land on which the Jerusalem Planning and Building Committee approve the establishment of the national park on 1,200 dunums of land located between the Barrier and the Green Line belonging to Al Walaja.
So on one land Israel is confiscating some lands using the "green" excuse of establishing a Park and then at the same time; establishes a wide road on it with what seems to be a protecting wall?
Alone, on the land, one Palestinian sits most of the time. His name is Hisham Abu Ali. I met him a couple of years ago, as he was bringing his sheep on the lands on the other side of the Wall. This year, he had to sell his flock; as it became more difficult to access open lands beyond the Wall to feed them. He stays now on the land of his family; desperate to keep them intact. He replanted around 10 olive trees which were already uprooted because of the building of the new road. Nobody really paid attention or visited him and the lands. He does not know how to stop this system which continue to crush the lands of his family. Neither do I. Al Walaja is indeed a microcosm of Palestine.
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De retour en Palestine, après quelques mois ailleurs. Être de retour est, d'une certaine manière; si facile, c'est l'endroit que je connais et que j'ai appelé " maison " pendant une longue période . Pourtant, maintenant les choses sont différentes. Je ne suis de retour que pour quelques semaines. C'est l'occasion de revoir des gens que j'aime, et d'évaluer les changements sur le terrain. La situation, et ce n'est vraiment pas une surprise, ne s'améliore pas . Entre l'annonce de milliers de nouveaux logements dans les colonies , l'avancement du plan d' Prawer qui vise à déposséder 40.000 Bédouins de leurs terres et maisons , un resserrement du blocus de Gaza , la situation sur le terrain laisse beaucoup de Palestiniens et leurs supporters desespérés.
Je vais me concentrer entre autres sur la continuation de la documentation du village d'Al Walaja, autour duquel le Mur de séparation est en cours de construction . Une fois terminé le village sera totalement encerclé et coupé de la plupart de ses terres. J'y suis allée hier et découvert qu'une nouvelle route est en train d'être construite dans la vallée par les Israéliens. Certaines fondations en béton, très profondes, sont également construites à côté de cette route. Cela ressemble fort à ce que les Israéliens font normalement avant la construction de sections du mur de Séparation. Il s'agit probablement , de d'un "mur"de protection de cette nouvelle route.
Mais à quoi va servir cette route? Cela n'est pas très clair.. Certaines personnes disent qu'elle sera reliée à la colonie de Har Gilo pour un usage civil ou militaire. D'autres disent que c'est une voie de sortie pour le monastère de Cremisan .
Ce qui est certain, c'est que la fondation de la chaussée en béton détruit un paysage magnifique pour toujours. Quelques oliviers, appartenant à la famille Al Ali, ont déjà été déracinés, et 50 autres oliviers ont été marqués pour être déracinés . Le tracé de la route est contesté par les Palestiniens car au lieu d'aller tout droit vers le checkpoint sur une route de terre existante , le tracé fait un détour et va détruire ces arbres qui appartiennent à une famille palestinienne . La largeur importante de la route est également critiquée.
Ce qui est aussi étonnant, c'est que les fondations en béton et la nouvelle route semblent être situées sur le même terrain sur lequel le comité de planification de Jérusalem a approuvé la création d'un parc national de 1.200 hectares de terres situées entre la barrière et la Ligne verte appartenant à Al Walaja.
Ainsi, Israël confisque des terres en utilisant l'excuse «verte» de l'établissement d'un parc et puis en même temps, détruit ces mêmes terres en établissant une route large avec ce qui semble être un mur de protection ?
Sur le terrain, un Palestinien reste seul la plupart du temps. Il s'appelle Hisham Abu Ali. Je l'ai rencontré il ya quelques années, alors qu'il amenait ses moutons sur les terres de l'autre côté du Mur. Cette année, il a dû vendre son troupeau ; car il est devenu trop difficile d'accéder les terres au-delà du mur pour les nourrir. Il reste maintenant en journée sur les terres de sa famille, désespéré de les garder intactes et de les protéger de l'inexorable avancée du béton de la nouvelle route . Il a replanté environ 10 oliviers qui ont déjà été déracinés en raison de la construction de la nouvelle route. Personne ne semble vraiment prêté attention à cette politique des faits accomplis et aucune organisation n'est allée voir sur place ce qui se passe. Il ne sait pas comment arrêter ce système qui continue à détruire et avaler les terres de sa famille. Moi non plus. Walaja est bien un microcosme de la Palestine.