Tuesday, February 19, 2013

Rising from the dust and ashes / se relever des cendres et de la poussière

 Amal Abdallah in her hospital bed
Rebuilding a demolished house in Beit Lahiya

(c) Anne Paq/Activestills, Gaza Strip, February 2013


Strange days in Gaza. I have been working extensively on two subjects: the artists and subcultures (photo exhibit coming up) and on the aftermath of November. Going from one subject to another has been weird. My days have been a mix of meeting artists, hip hop singers and then visiting injured Palestinians at the hospital after their lives had been totally shattered by the last Israeli military assault in November 2012. Some of them I already met in November. Life goes on they say. Houses are being rebuilt. They went back to school or work despite the loss of a father, a wife or some children. They undertake rehabilitation at hospitals to get better and be able to go back to their homes. But they all have something in their eyes that show that the wounds-the ones that one cannot see- are deep and cannot really be totally healed. Amal is one of the Palestinians who have been seriously injured. She has become paraplegic following an Israeli attack near her house in Al Qarara' village during last November Israeli assault on Gaza Strip. She has been first treated in Egypt and then went to Al Wafa hospital where she has stayed ever since. At the time of the attack she was preparing bread in a small room next to her home with her 6 year-old son when a missile hit a location just a few meters from them. His son was injured but has recovered. He stays with his grandparents and refuses to go back to his home. Amal told me that first she could not sleep. Now she managed after reading the Coran which calmed her down. Amal goes back to her family on the week end and her son , during the school can only come to see her once a week at the hospital. Amal used to be an active teacher with over 10 classes but she is unsure about her future:: "I don't know how I will go back to school like this. This is very difficult". This is just one of the hard stories from November I encountered.
To be followed...

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Jours étranges à Gaza. J'ai beaucoup travaillé depuis mon arrivée sur deux sujets aux antipodes: les artistes et les sous-cultures (exposition de photos à venir) et sur ​​les sequelles de Novembre. Le passage d'un sujet à l'autre a été  parfois délicat. Mes jours ont été un mélange curieux de rencontres des artistes, des chanteurs de hip-hop et puis des visites de Palestiniens blessés à l'hôpital ou chez eux après leur vie ait été totalement dévastée par la dernière agression militaire israélienne en Novembre 2012. J'avais déjà rencontré certains d'entre eux en Novembre. La vie continue, disent-ils. Les maisons sont en cours de reconstruction. Ils sont retournés à l'école ou au travail malgré la perte d'un père, d'une épouse ou d'un enfant. Ils ont commencé la ré-éducation dans les hôpitaux pour aller mieux et être en mesure de retourner chez eux et de se débrouiller au mieux. Ils ramassent les miettes pour construire à nouveau, en se disant que c'est ainsi et qu'il faut continuer malgré tout.

Mais ils ont tous quelque chose dans leurs yeux montrant que les blessures-celles qui sont invisibles voir-sont profondes et ne peuvent pas vraiment être totalement guéries. Amal a été grièvement blessée. Elle est devenue paraplégique à la suite d'une attaque israélienne à quelques mètres de sa maison dans le village d'Al Qarara. Elle a été d'abord soignée en Egypte et s'est ensuite rendue à l'hôpital Al-Wafa à Gaza, où elle est restée depuis. Au moment de l'attaque, elle préparait le pain dans une petite pièce à côté de sa maison avec son fils de 6 ans. Son fils a été blessé mais a récupéré. Il reste chez ses grands-parents et refuse de retourner à son domicile.  Amal a été traumatisée. Au début elle ne pouvait pas  du tout dormir. Maintenant, elle réussit, après la lecture du Coran qui la calme. Amal retourne chez sa famille le week-end et son fils, pendant l'année scolaire ne peut la voir qu'une fois par semaine à l'hôpital. Amal est une enseignante active avec plus de 10 classes, mais elle n'est pas certaine de son avenir: "Je ne sais pas comment je vais retourner à l'école dans cetts situation. C'est très difficile." Ceci n'est qu'une des histoires douloureuses parmi beaucoup d'autres que j'en entendues et documenté. Comment se relève-t-on après que le ciel vous tombe sur la tête?
A suivre...