Monday, August 13, 2012

South Hebron Hills: the Palestinian Wild West / Sud Hebron: le Wild West palestinien


 








(c) Anne Paq/Activestills.org, South Hebron Hills, 11.08.2012.

South Hebron Hills is like the Wild West. Being one of the most impoverished and isolated area in Palestine, it is mostly constituted by hills and scattered Palestinian traditional villages which rely on sheep and agriculture for livelihood. Another feature of the landscapes are the numerous settlements and outposts. Settlers in South Hebron hills are known to be among the most violent ones and Palestinians in the area face constant attacks and harassment from the settlers, with the backing of the Israeli army. Most of South Hebron hills are located in "area c", therefore under the total control of Israel. Building permits are never granted, while demolition orders are widely distributed and implemented.

In one of the latest developments, 12 villages are threatened with being totally wiped out of the map because they are located in the  "Firing zone 918".  Spread over 30,000 dunams, it includes twelve Palestinian villages, or hamlets: Tuba, Mufaqara, Sfai, Majaz, Tabban, Fakheit, Megheir Al-Abeid, Halaweh, Mirkez, Jinba, Kharuba and Sarura. According to OCHA figures, 1,622 people lived in the area in 2010, and according to local residents the number of inhabitants currently stands at about 1,800.

This Saturday I went along with Ta'ayush activists. Ta'ayush, which is mainly active in south hebron hills; is a grassroot organization which use non-violent direct actions such as accompanying Palestinian shepherds in areas close to settlements, or rebuilding houses.  They also work as a kind of civilian protection unit for Palestinians, using their bodies between the Palestinians and the settlers. In their work they have been beaten up by the Israeli settlers and arrested countless time.

We went with a shepherd close the the outpost of Avigail. The army arrived very soon and told us to go away. But the Ta'ayush activists actually know all the regulations and bring them along with them; confronting the Israeli soldiers with their own regulations and judiciary decisions. It sometimes works but sometimes not and the Israeli soldiers kick the Palestinian and activists out anyway. Ta'ayush which documents everything that is being said on the ground will then follow up with lawyer and files a complaint in order to reach some ruling or decision that can be then used to allow access.
This is one approach of actually engaging with the system and using it in order to achieve some concrete results.

On the field; the Israeli soldiers and settlers  behave like thugs. They think that because they have the power and the guns, they can do whatever they want. In our case, after much discussion, they just chased physically the sheep away after we refused to move as they did not show a "closed military zone" area. Therefore legally they had no reason to kick us out but they did. Settlers were not very far, and I even saw one settler giving orders to the Israeli soldiers to kick us out. Still for two hours, the Palestinian shepherd could go to this area and this is what is really important: to keep coming and working on the lands, despite the attacks and harassment.


-----Français--------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La région au sud d'hébron est une sorte de Far West Palestinien. Etant l'une des zones les plus pauvres et isolées en Palestine, elle est surtout constituée de collines et de villages traditionnels  palestiniens disséminés qui dépendent de l'élevage (principalement moutons) et de l'agriculture pour leur subsistance. Une autre caractéristique des paysages sont les nombreuses colonies et les avant-postes. Les colons dans le Sud d'Hébron sont réputés pour être parmi les plus violents et les Palestiniens doivent constamment subir les attaques et le harcèlement des colons, avec le soutien de l'armée israélienne. La plupart des collines du sud d'Hebron sont situées dans la "zone C", donc sous le contrôle total d'Israël. Les permis de construire ne sont jamais accordés, tandis que des ordres de démolition sont largement distribués et executés.
Dans l'un des derniers développements, 12 villages sont menacés d'être totalement rayés de la carte parce qu'ils sont situés dans la "zone de tir 918". Répartie sur 30.000 dunums, elle comprend douze villages palestiniens, ou hameaux: Tuba, Mufaqara, SFAI, Majaz, Tabban, Fakheit, Megheir Al-Abeid, Halaweh, Mirkez, Jinba, Kharuba et Sarura. Selon les chiffres d'OCHA, 1622 personnes vivaient dans la région en 2010, et selon les habitants locaux le nombre d'habitants s'élève actuellement à environ 1.800.
Ce samedi je suis allée dans cette zone avec des activites de l'organisation Ta'ayush. Ta'ayush, qui est principalement actif dans cette région, est une organisation de terrain qui utilise les actions
directes non-violentes comme accompagner les bergers palestiniens dans les zones proches des colonies, ou la reconstruction de maisons. Ils travaillent aussi comme une sorte d'unité de protection civile pour les Palestiniens, en utilisant leur corps si nécessaire entre les Palestiniens et les colons. Lors de leurs activités, ils ont été battus par les colons israéliens et arrêté par l'armée à maintes reprises.
 
Nous sommes allés accompagner un berger avec ses moutons près de la colonie d'Avigail. L'armée est arrivée très vite et nous a ordonné de quitter la zone. Mais les activistes de Ta'ayush ont une connaissance approfondie de tous les règlements et les emmenent d'ailleurs avec eux afin de confronter les soldats israéliens avec leurs propres règlements et décisions judiciaires israéliennes. Cela fonctionne parfois, mais parfois pas, et les soldats israéliens même sans aucune base juridique prendont la décision de virer les Palestiniens et activistes. Ta'ayush qui documente tout ce qui est dit sur le terrain fera néanmoins un suivi avec leur avocat qui déposera une plainte en vue d'atteindre une certaine décision qui pourra ensuite être utilisé pour permettre l'accès et revenir dans la zone en queston. Il s'agit d'une approche très pragmatique d'utiliser le système, même si celui ci est profondément injuste,  afin de parvenir à des résultats concrets.
Sur le terrain, les soldats et les colons israéliens se comportent la plupart du temps comme des voyous. Ils pensent que parce qu'ils ont le pouvoir et les armes à feu, ils peuvent faire ce qu'ils veulent et imposer leurs lois aux Palestiniens. Dans notre cas, après beaucoup de discussions, ils ont chassé physiquement les moutons après nous ayons refusé de partir, alors qu'ils nous nous avaient pas montré un document déclarant la zone une "zone militaire fermée". Par conséquent juridiquement, ils n'avaient aucune raison de nous mettre dehors, mais ils l'ont fait. Les colons n'étaient pas très loin, et j'ai même vu un colon donner des ordres à des soldats israéliens pour nous expulser. Pendant deux heures, néanmoins alors que nous activistes de Ta'ayush parlementaient avec les soldats, le berger palestinien a pu utiliser cette zone et c'est ce qui est vraiment important: continuer à venir et  travailler sur les terres, malgré les attaques et le harcèlement.



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