(c) Anne Paq/Activestills.org; pictures of two Bedouin schools threatened with demolitions / photos de deux écoles de communautés bedouines menacées de démolitions. 04.09.2011
Photos 1-4: Kaabneh school, Jordan Valley, 04.09.2011
Photo 2: Portrait of one of the teachers of Kaabneh school, who has to travel one hour and an half everyday to reach the school from Tubas / Portrait de l'un des enseignants de l'école Kaabneh. Il doit voyager une heure et demie de Tubas tous les jours pour atteindre l'école.
One Israeli, in response to the current wave of demonstrations in Israel calling for more "social justice" said that there cannot be social justice without justice. It was quite a relief to hear some dissident voices which do not want to buy that this is ok to call for social justice and leave aside the occupation. As another Israeli commentator declared: "Occupation" IS the issue.
It is just not possible to have a welfare state, talking about justice, presenting yourself as full of new understanding and loving for all while still oppressing another people; and I am not only talking about the Palestinians in the West Bank and Gaza but also the inside Israel (Palestinians and bedouins). This is not only a moral point of view but bluntly put: the oppression of others and land grab is costly. Israel; despite having a tiny population of 7 millions has the fourth most powerful army.
An article of Al Jazeera refers to an estimates for the occupation's total cost since 1967 which amounts to $50 billion ( Estimate by The Adva Center, a think tank in Tel Aviv).
You cannot have it all. The fact that on the stage in Tel Aviv you did not have one Palestinian speaking (representing “just” 20% of the population, and vast majority of them obviously with a lot to say about the “social justice” and housing problems: THEY CANNOT BUILD SOME) and that no one has the guts (or was let) to speak up and says “This is the occupation, stupids” shows that we are a long way from a real awaking of the Israeli society. One has also to add that; among the list of demands given by the organizers of the protest to the gouvernment, there was no mention of the occupation, or even a demand for equality and respect of the rights of the minority.
The good news is : when the Israelis feel that the cost of living is getting far too high, they are ready to go to the streets and demand for change..so here is another good argument to push for more BDS (campaign of boycotts, divestment and sanctions (BDS) against Israel until it complies with international law and Palestinian rights).
YES justice starts here- in Palestine.
Today I visited two schools in Bedouin communities that are slated for demolition. The first one is the school of Kaabneh , located in the Jordan valley. The Bedouin community of Kaabneh live in makeshift encampments in the middle of a desert landscape near Jericho in area C and thus fully controlled by Israel. The village was never linked to the main road, forcing children and teachers to walk long distances under the heat to reach the school – a handful of containers. The school and the encampments have received demolition orders, putting the Bedouins at risk of forced displacement. The school started today the classes despite the threats. It even expands with some new toilets. Teachers come from far out of strong conviction that the school is vital to maintain the community there and that these children need their school.
The other school in Khan al Ahmar community was located in Jerusalem periphery. The Bedouin children have to cross the busy Jerusalem-Jericho highway on foot to attend classes every day. No traffic light has been installed to help them cross safely. Already 5 children had been killed in incidents. Since the restrictive permit regime applied in Area C prevents most Palestinians from obtaining a building permit, the school was built out of old tires and dried mud in an attempt to prevent demolition. However neighboring settlers have petitioned Israeli authorities to have the eco-friendly school closed and demolished. The Bedouins have now exhausted all legal avenues to protect their homes and the school from demolition, putting children at risk of school dropout and forced displacement any day. (source: UNICEF).
According to the lawyer, this is actually the first time that the court agrees to examine this kind of petition coming from settlers, making it a very important case that could mark a new waves of demolitions at the demand of the settlers.
In both schools; the spirits of the children were as high as their big smiles. These smiles and hopes for a better life should not be crushed by bulldozers coming to demolish their schools and homes. I wish that their story, a story of continuous dispossession and struggle for survival; was told on the central stage in Tel aviv protest. Would it be then possible for the Israelis to ignore?
---Français-----------------------------------------------------------------------------------------------------
La justice commence ici.
Un Israélien, en réponse à la vague actuelle de manifestations en Israël appelant à davantage de «justice sociale», a déclaré qu'il ne peut y avoir de justice sociale sans justice (sous-entendu Justice pour les Palestiniens). Ce fut un soulagement d'entendre quelques voix dissidentes israéliennes qui ne veulent pas admettre que c'est tout à fait possible de réclamer la justice sociale tout en laissant de côté la question de l'occupation et de la colonisation des territoires palestiniens. Comme un autre commentateur israélien a déclaré: L' «occupation» EST la question centrale; non une problématique annexe.
Il n'est tout simplement pas possible d'avoir un État-providence, en parlant de la justice, en se présentant même remplis d'une compréhensionet d'un amour pour tous, tout en opprimant un autre peuple, et je ne parle pas seulement au sujet des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza mais aussi la l'intérieur d'Israël (les Palestiniens et les Bédouins). Ce n'est pas seulement un point de vue moral, mais aussi une question de sens commun: l'oppression des autres et l'accaparement des terres est une politique coûteuse. Israël; malgré une population de 7 millions a la quatrième armée la plus puissante au monde. Un article d'Al-Jazeera se réfère à une estimation pour le coût total de l'occupation depuis 1967 (le Centre Adva, un think tank à Tel-Aviv) à 50 milliards de dollars! On ne peut pas tout avoir. Le fait que sur la scène à Tel Aviv lors de la manifestatiob massive du 3 Septembre, il n'y avait aucun orateur palestinien (les Palestiniens représentant «seulement» 20% de la population, et la vaste majorité d'entre eux évidemment ont beaucoup de choses à dire sur la «justice sociale» et les problèmes de logement: ILS NE PEUVENT MÊME PAS CONSTRUIRE DE MAISONS!) et que personne n'a eu le courage de prendre la parole et dire: "C'est l'occupation, stupides" montre que nous sommes très loin d'un réveil réel de la société israélienne.
Il faut aussi rappeler que dans la liste des demandes transmise au gouvernement israélien, il n'y avait aucune référence à l'occupation, ni même aux respects des droits des minorités.
La bonne nouvelle est: quand les Israéliens ont le sentiment que le coût de la vie devient beaucoup trop élevé, ils sont prêts à aller dans la rue et à demander du changement .. alors voici une autre bonne raison de faire pression pour plus de BDS (campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël jusqu'à ce qu'il respecte le droit international et les droits des Palestiniens).
OUI la justice commence ici en Palestine.
Aujourd'hui, j'ai visité deux écoles dans les communautés bédouines qui sont menacées de démolition. Le premier est l'école de Kaabneh, située dans la vallée du Jourdain. La communauté bédouine du Kaabneh vit dans des campements de fortune au milieu d'un paysage désertique, près de Jéricho dans la zone C et donc entièrement contrôlée par Israël. Sans permis donné par Israël, pas de construction "légale" possible des écoles. Israël n'octroie jamais ces permis.
Le village n'a jamais été relié à la route principale, ce qui oblige les enfants et les enseignants à marcher de longues distances sous la chaleur pour atteindre l'école constituée une poignée de conteneurs aménagés. L'école et les campements ont reçu des ordres de démolition. La communauté bédouine risque donc de subir un déplacement forcé. Malgré ces menaces, l'école a commencé aujourd'hu . Elle s'agrandit même avec quelques nouvelles toilettes encore en construction. Les enseignants viennent de loin, convaincus que l'école est vitale afin de maintenir la communauté et que ces enfants ont besoin et ont le droit fondamental à leur école.
L'autre école de la communauté de Khan al Ahmar est située dans la périphérie de Jérusalem . Les enfants bédouins doivent traverser à pied l'autorouteJérusalem-Jéricho pour assister aux cours tous les jours. Aucun feu de signalisation n'a été installé pour les aider à traverser en toute sécurité. Déjà cinq enfants ont été tués dans des incidents. Comme le régime de permis restrictif appliqué dans la zone C empêche la plupart des Palestiniens d'obtenir un permis de construire, l'école a été construite dans de vieux pneus et de la boue séchée pour tenter d'empêcher la démolition. Cependant les colons voisins ont demandé aux autorités israéliennes de fermer l'école écologique et de la démolir. Les Bédouins ont maintenant épuisé toutes les voies légales pour protéger leurs maisons et l'école de la démolition. Les enfants risquent donc de décrocher scolairement et d'être déplacés à n'importe quel moment. (Source: UNICEF).
Selon l'avocat, c'est la première fois que le tribunal accepte d'examiner ce genre de pétition provenant de colons, ce qui en fait un cas très important qui pourrait marquer une nouvelle vague de démolitions à la demande des colons.
Dans les deux écoles; les esprits des enfants étaient aussi élevés que leurs sourires étaient grands. Ces sourires et les espoirs d'une vie meilleure ne doivent pas être écrasés par les bulldozers venant démolir leurs écoles et les foyers. Je voudrais que leur histoire, une histoire de dépossession continue et de lutte pour la survie; soit dite sur la scène centrale de protestation à Tel-Aviv. Serait-il alors possible pour les Israéliens de l'ignorer?
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