Chroniques d'une photographe,specialiste des droits humains en Palestine et ailleurs, Chronicles of a French photographer, specialist in human rights, in Palestine and elsewhere
Sunday, February 12, 2012
Living in the deadly zone (no go zone), Juhor Al Dik / Vivre dans une zone mortelle (no go zone), Juhar Al Dik, Gaza city, 09.02.2012
2010
2012
Anne Paq/ Activestills.org, Juhor Al Dik, Gaza strip: 2010 and 2012
When back in Gaza, I have decided to go back to visit the Palestinians I documented last time in 2010; especially the ones who live near the "no go" zone. I wanted to give them some of the pictures I took and to see how they are doing Most of them live in very dangerous areas, close to the green line and were subjected to shooting, bombing, shelling; have been displaced or are at risk of being to. Their children are usually traumatized. One of the heart breaking story was the one of Nasser Abu Sa'eed. Nasser used to live 400 meters from the border. His home has been repeatedly targeted by the Israeli army.
Nasser lost his wife, Ni'meh, who was killed by a artillery shell on Tuesday 13 July 2010. He has 5 children. Last time I visited him, Nasser had a very hard time coping with the stress of leaving near the border. The children were especially all the time nervous. During last year, in April 2011, I was shocked to find out on the news that another time his home was heavily shelled by the Israeli army. This time Nasser had enough. He gathered a bit of money and sat up some tents for his family, 500 meters up on his land. He is still waiting for a new house to be built. So Nasser and his family have been homeless on their own lands for almost a year now. When I visited them, the foundations of the new home were being built. With Nasser we went down to his house close to the border and I was shocked to discover the damage. the whole top floor was almost gone. Huge holes were seen his his previous bedroom. Through these holes, you could see the white flag the only thing that they have to protect themselves from the tank shells.
To end on a positive note, Nasser has remarried and had an adorable little girl named Ni'meh; named his wife died in the bombing.To end on a positive note, Nasser has remarried and had a little girl named Ni'meh; named his wife died in the bombing. May her see the day where she could live without any fear and play freely on whole her lands.
---Français----------------------------------------------------------------------------------------------------
De retour à Gaza, j'ai décidé de rendre visite aux Palestiniens que j'avaispris en photo llors de mon dernier séjour en 2010; en particulier ceux qui vivent près de la "no go" zone. Je voulais leur donner quelques-unes des photos et de voir si leur situation avait changé en sachant qu'ils vivent dans des zones très dangereuses, à proximité de la ligne verte et ont été pour certains soumis à des tirs, et bombardements; ont été déplacés ou risque de l'être. Leurs enfants sont généralement traumatisés de vivre dans cette zone à risque.
Une des histoires marquantes est celle de Nasser Abou Sa'eed. Nasser vivait à 400 mètres de la frontière. Sa maison a été maintes fois prise pour cible par l'armée israélienne. Nasser a perdu sa femme, Ni'meh, qui a été tuée par un obus d'artillerie, le mardi 13 Juillet 2010. Il a 5 enfants. La dernière fois que je lui ai rendu visite, Nasser était très déprimé et avait du mal à faire face avec et à gérer le stress de vivre près de la frontière. Les enfants étaient particulièrement tout le temps nerveux et vivaient dans la peur constante de nouvelles attaques. Au cours de l'année dernière, en Avril 2011, j'ai été choquée de découvrir aux nouvelles qu'une nouvelle fois, sa maison avait été fortement bombardée par l'armée israélienne. Cette fois, Nasser en a eu assez. Il a rassemblé un peu d'argent et a monté quelques tentes pour sa famille, 500 mètres plus loin sur sa terre. Il est toujours en attente d'une nouvelle maison à construire, avec l'aide d'organisations.
Nasser et sa famille se retrouvent donc sans-abri sur leurs propres terres depuis presque un an. Quand je leur ai rendu visite, les fondations de la nouvelle maison étaient en cours de construction. Avec Nasser, nous sommes descendus à sa maison près de la frontière et j'ai été choquée de découvrir l'étendue des dégâts. Tout l'étage supérieur a été presque complètement détruit. D'énormes trous parsemaient les murs de son ancienne chambre. A travers ces trous, on pouvait voir le drapeau blanc planté devant la maison, la seule chose qu'ils ont à leur disposition pour se protéger contre les obus de char. Pour finir sur une note positive, Nasser s'est remarié et a eu une petite fille adorable du nom de Ni'meh; du nom de son epouse morte dans le bombardement. Qu'elle voit le jour où elle pourra vivre sans peur et jouer librement sur l'ensemble de ses terres.
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