Saturday, November 12, 2005

Voyage au coeur de Male Adumim/ Inside Male Adumim

Voir les photos dans blog precedent.


On se croirait dans la quatrième dimension. C’est la première réflexion que je me suis faite en rentrant dans la colonie israélienne de Male Adunim, située à à quelques kilomètres à l’Est de Jérusalem.
Male Adunim est une des plus grandes colonies de Cisjordanie. Elle est habitée par environ 30,000 colons et s’étend sur une superficie de xxx km². Etablie en 1975, , sous le premier gouvernement dirigé par Itzhak Rabin, elle a été bâtie sur des propriétés prises aux Palestiniens, sur les terres des villages d’Abu Dis, El Izriyeh, El Issawiyeh, El Tour et Anata,. Son developpement a par ailleurs mené à l’ exoulsion des les tribus bédouines des Jahalin et Sawahareh.
En 2005, la colonie a été au centre d’une polémique car le gouvernement israélien a approuvé son extension avec la construction de quelques 3,500 habitations supplémentaires, ce qui va à l’encontre du droit international (interdiction de construire des colonies en territoires occupés) et des négociations de paix. Le plan du gouvernement est de relier la colonie à Jérusalem, ce qui revient à renforcer le contrôle israélien sur Jérusalem Est, à complètement coupée Jérusalem de la Cisjordanie, et à coupée la Cisjordanie en deux. Male Adunim est la parfaite illustration de la politique israélienne qui est une politique des faits accomplis, et une politique d’occupation couplée avec une colonisation des terres qui vise à empêcher la création d’un Etat Palestinien viable.
J’entreprends donc mon tour de la colonie. J’ai tout d’abord été surprise par la facilité avec laquelle je suis rentrée, tout simplement à pied, en lançant un franc « shalom » aux soldats qui contrôlent l’entrée. Ils n’ont vérifié ni mon passeport, ni mon sac à dos. Ils ont dû penser que j’habitais la.
A l’intérieur, on a l’impression d’être dans une bulle. Tout est bien à propre et ordonné. Les maisons sont alignées. Il y a de la verdure, des fleurs, des jeux pour les enfants, et même du gazon. Le contraste est évidemment grand avec ce que je vois quotidiennement en Cisjordanie, notamment avec le chaos constitué de bruits, de klaxons, d’embouteillages, de la foule palestinienne qui attend de passer ; que je vient de rencontrer au checkpoint de Qalandia. Dans la colonie ; tout est calme, si calme que cela en devient irréel et inquiétant. Il y a aussi peu de gens dans les rues, quelques jeunes qui sortent du collège. Les immeubles aussi me paraissent pour beaucoup à moitié vides. Je me promène sans but précis. Je vais faire un tour dans le petit centre commercial, somme toute banal, si ce n’est la présence de contrôle à l’entrée. Puis je prends le taxi pour me rendre au bout de la colonie où se construit de nombreux nouvelles habitations. Des grues voisinent avec des pancartes présentant d’une façon idyllique les prochains immeubles entourés de verdures et peuplés de familles souriantes. Le cadre est il est vrai superbe, avec une vue magnifique sur le désert.


Je prends un bus pour ressortir de la colonie. Ce bus pourrait m’amener directement à Jérusalem mais je descends afin de me rendre à Abu Dis, la ville Palestinienne adjacente. Ainsi les habitants de Male Adunim ; même s’ils habitent en territoires occupés, ne rentrent pas en contact avec les Palestiniens. Ils se rendent facilement à Jérusalem en quelques minutes par une autoroute alors que cela peut prendre des heures pour les Palestiniens de Abu Dis car ils doivent faire un détour à cause du Mur. A pied ils peuvent passer par un passage dans le Mur, contrôlé par les soldats israéliens, que je vais photographier. Au passage, les soldats contrôlent et renvois les Palestiniens qui n’ont pas de carte d’identité bleue c’est-à-dire considérés comme résidents de Jérusalem. Nous sommes pendant l’Eid, un jour de célébration pour les Mulsumans pour la fin du Ramadan. La plupart des familles de Abu Dis ont de la famille et des amis à Jerusalem dont ils sont désormais séparés par le Mur. Un homme du côté de Abu Dis attend sa femme et ses enfants qui ont pu eux passer le barrage car ils ont la carte d’identité de Jérusalem.
Tout-à-coup un Palestinien sécroule devant les soldats et se tord de douleur par terre. Sa femme veut appeler une ambulance pour l’emmener à l’hôpital de Jérusalem. Il n’y a pas d’hôpital à Abu Dis et cela pourra prendre des heures à une ambulance pour arriver et le transporter dans un autre hôpital. Mais il n’a pas les papiers necessaires. Le soldat reste impassible, ne veut rien entendre et semble même dégoûté de voir ce Palestinien se tordre à ses pieds. Il crie aux autres Palestiniens de le ramener du côté de Abu Dis.
Nous sommes bien loin de la bulle de la colonie. Pourtant tout est lié car une des raisons pour lesquelles l’occupation militaire persiste est la protection des colonies telles que Male Adunim..

ENGLISH
See the pictures in previous blogs.
Sorry about it but as time goes by i feel time is running away from me. Therefore I have less time for translating my text from French and English.
Maybe i will try to do it later,
The long text above in French was to describe my trip to one of the biggest colony of the West Bank, just next to Jerusalem called Male Adumim.
The government's recent approval to develop the colony and build additionnals 3,300 units was criticised, even by the US. Basically it means that they want to link Male Adumim to Jerusalem. It will cut the West Bank in Half and will further impose Israeli control over East Jerusalem.
I spent two hours inside the colony. i was surprised how easy it was to enter. they did not even ask me my passport or check my bags. Inside was a little bit surreal, so neat, so organised, green and some flowers. so far from what i experiment everyday in the West Bank. It just did not feel right, and the absence of people in the streets looks also strange.
Then I went straight to Abu Dis, the nearest Palestinian small town. It was a return to the harsh reality of the occupation as I photographed the passage of Palestinians from Abu Dis to jerusalem, under the control of Israeli soldiers. Many Palestinians were not able to go through. They just wanted to see the relatives for Eid, the Muslim celebration of the end of Ramaddan. The Wall in Abu Dis separates in fact Palestinians from palestinans, families and friends.
Even more shoking, I saw a Palestinian really sick collapsed on the floor. His wife wanted to take him to Jerusalem Hospital. The soldier would not let them through and sent them away to Abu Dis. there is no hospital there and i am sure it took there a long time to access one.
what a dreadful scene. The contrast was just too big between this and the calm inside the colony. however these worlds are linked, one of the reasons of the construction of the Wall and the continuing occupation of the West Bank is the existence of such colonies as Male Adumim.

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