Monday, June 19, 2006

A ne pas manquer- Piece de theatre et expo des jeunes palestiniens du camp de refugies de Aida

Ne manquez pas cet été la tournée en Belgique et en France de la troupe de jeunes palestiniens du centre Al-Rowwad du camp de Aida. Ils présentent une pièce de théâtre et une exposition photo.

« Notre education est notre façon de résister » nous ont dit les jeunes Palestiniens du centre culturel Al-Rowwad lors de notre projet photo.


Avec une quebecoise, j’ai travaillé pendant deux mois avec neuf jeunes de 12 à 17 ans y ont participé : Issa Nour, Jihad, Ahmed, Mohanad, Husam, Mahmoud, Raneen, Saja et Issa Ismael.
Le projet était simple : à l’aide de la photo, les jeunes palestiniens vont pouvoir dire leur histoire, à leur façon.

A l’aide de seulement deux appareils photo numériques, les jeunes photographes ont ainsi contemplé leur propre environnement avec des yeux neufs. Certains thèmes tels que « les jeux et les activités des enfants au camp », « les activités que je fais avec mes amis », « mon école », « ma maison » et « les personnes que j'aime » leur furent proposés. D'autres photos furent aussi prises librement. Le groupe a sélectionné une cinquantaine de photos parmi les centaines. Les légendes, qu'ils ont écrites eux-mêmes, rendent les images encore plus parlantes.

L'exposition donne un aperçu unique de leur communauté, de la vie dans le camp et de leur vision face à la situation en Palestine. Avec plus de 4,000 habitants, le camp est surpeuplé et les jeunes n'ont aucune aire de jeu à part les rues très étroites et les toits des maisons. La construction récente du Mur tout près des maisons et des écoles du camp a considérablement affecté la population qui subit continuellement des incursions militaires israéliennes. Le Mur est ici situé loin de la ligne verte et, avec sa construction, les jeunes ont perdu l’accès aux champs d’oliviers dans lesquels ils avaient l’habitude de jouer. Depuis le début de la deuxième Intifada, des centaines de personnes ont été blessées dont de nombreux enfants. Une majorité de la population est au chômage. Le plan de construction d’une synagogue, à quelques mètres seulement de camp, laisse à présager une dégradation de la situation.

Un jeune de notre groupe a photographié un cerf-volant et nous a expliqué qu'ici, au camp, le ciel est son seul terrain de jeux. Un autre a choisi de photographier deux oiseaux sur le mur. Il voulait dire à quel point il aimerait que tous les Palestiniens soient libres comme eux.

On ne peut échapper à la réalité de l’occupation. Une fois, les jeunes n’ont pas pu réaliser leur exercice car les soldats étaient rentrés dans le camp. C’est très fréquent. Quelquefois les soldats rentrent pour arrêter des gens, mais d’autres fois il s’agit de simples provocations. Il y a quelques semaines, alors que je me promenais vers la tombe de rachel (sire pour les trois religions transformé en synagogue et en véritable bunker militaire), j’ai entendu un soldat hurler « sharmouta! Sharmouta! », en direction du camp. Cela veut dire « putain » en arabe. Ensuite les soldats sont rentrés et j’ai entendu les tirs des gaz lacrymogènes. Quelques semaines aussi avant le début de notre projet, un des jeunes de notre groupe Husam alors qu’il filmait des clashes avec les soldats a pris une balle en caoutchouc sur la tempe; a quelques centimètres près, son œil y passait..


Peu importe où vous vous trouvez dans le camp, les yeux buttent sur le Mur qui bloque leurs horizons, dans tous les sens du terme. Avec les tours militaires qui vous observent sans cesse, les immeubles transformés en installations militaires. Mais les jeunes ne se laissent pas abattre. Un des jeunes a pris comme photo un jeune palestiniens à côté de la tour militaire. Il a su jouer sur la perspective de la prise de vue de façon à ce que le jeune apparaisse comme plus grand que la tour. Selon ses mots, pour dire que « nous sommes ici et que, quoiqu’il arrive, nous allons rester la ». Oui ces jeunes sont plus grands que cela.. leurs photos sont touchantes. Nopus voulons montrer en quoi l’occupation nous fait souffrir mais finalement elles vont plus loin que cela. Les photos montrent qui ils sont. On perçoit leur souffrance, leurs révoltes, mais au-dela, leur profonde humanité; comme à travers les photos qu’ils ont pris de leurs amis. « Nous n’avons rien à faire! » répètent-ils…Mais les sourires, les rires; les jeux simples comme les billes, ou des photos de cache-cache, le regard tendre qu’ils posent sur les leurs témoignent de leur solidarité, et brisent les clichés…
Ces jeunes – à travers les photos et les textes- nous ouvrent leurs cœurs, saurons nous les écouter?

L’exposition, intitulée « nous sommes les photographes, nous sommes Palestiniens et nous sommes le futur" sera d'abord présentée à la communauté du camp puis elle suivra ensuite la troupe de théâtre du centre Al-Rowwad en tournée en Belgique et France cet été, avec certains des jeunes photographes. Le Centre Al-Rowwad Al-Rowwad est un centre culturel indépendant qui propose des activités artistiques et culturelles aux jeunes Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Aida. Le centre Al Rowwad a monté avec eux une piece de theatre qui vraiment est a ne pas manquer; le spectacle est de 75 minutes. la piece retrace leur histoire, l'histoire des refugies jusqu'a aujourd hui. avec aussi de la musique et de la danse. La piece va etre montrée en Belgique, et en France, dont le 9 juillet à clermont§ferrand.
Voir le programme ci-dessous. , renseignez vous pour les reservations, car les salles seront pleines. Merci de faire circuler.



Voir programme et photos dans messages precedents

No comments:

Post a Comment