Wednesday, October 02, 2013

Hundreds of Afghan asylum seekers demonstrate in Brussels / Des centaines de demandeurs d'asile afghans manifestent à Bruxelles, 02.10.2013

 Some Afghan families found shelter for three days in a building belonging to the church / des familles afghanes ont trouvé refuge pour 3 jours dans un batiment appartenant à l'Eglise
 Nowhere to go / Nulle part où aller
 

 sign reads: "Afghanistan is still at war. We want a legal stay to work and live with dignity"
 " Free the 42 Afghans arrested and in closed centers"


"I am Afghan!"

(c) Anne Paq/Activestills.org, Brussels; 02.10.2013



"An asylum-seeker is someone who says he or she is a refugee, but whose claim has not yet been definitively evaluated."  United Nations High Commissioner for Refugees (UNHRC)

Hundreds of Afghan asylum seekers have been organizing demonstrations for the last weeks. After the closing of shelters,; they found themselves on the streets, and occupied an empty building from which they were evicted last week. During a demonstration, they were injuries, including children and some 50 people were arrested. See video.
 Now they are scattered in different places, including a gymnasium at the university from which they will have to leave tomorrow. But to go where?

Many of them have been living in Belgium for years, but were denied refugee status. Without papers, they cannot work and live properly and they face forced deportation to a country torn by war. They are around 2.7 million Afghans who continue to live in exile and some 450,000 internally displaced Afghans (UNHCR). Return would mean not only trauma, especially for the children, but also danger.

Belgium has been involved in the conflict in Afghanistan for 10 years.

This is what Amnesty International has to say about the situation in Afghanistan:

"Thousands of civilians continued to suffer from targeted and indiscriminate attacks by armed opposition groups, with international and national security forces also responsible for civilian deaths and injuries. The UN Assistance Mission in Afghanistan (UNAMA) reported more than 2,700 civilians killed and 4,805 injured, the vast majority – 81% – by armed groups. Torture and other ill-treatment were common in detention facilities across the country, despite some government efforts to reduce incidence. Violence and discrimination against women and girls remained rife both institutionally and within wider society. The government sought to introduce tougher controls on the media, prompting an outcry among media workers, who continued to be threatened and detained by the authorities and armed groups. Persistent armed conflict prompted more families to flee their homes, with 459,200 people still displaced within Afghanistan by the conflict. Many lived in informal settlements with inadequate shelter, access to water, health care, and education. Some 2.7 million refugees remained outside the country." (See full report here).

Yesterday hundreds of them demonstrate in the streets, and in front of the Socialist Party office to push for a meeting with the Prime Minister. Another demonstration is scheduled tomorrow.

Their struggle continue, while NATO keeps bombing their country. (see for instance, according to Amnesty international: On 6 June, 18 civilians, including children, were reportedly killed in a NATO airstrike targeting Taliban fighters who had taken shelter in someone’s home during a wedding in Logar province.)


-----Français-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

"Un demandeur d'asile est une personne qui dit être un(e) réfugié(e) mais dont la demande est encore en cours d'examen." Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

 Des centaines de demandeurs d'asile afghans ont organisé des manifestations au cours des dernières semaines. Après la fermeture des refuges, ils se sont retrouvés à la rue, et ont occupé un bâtiment vide dont ils ont été expulsés la semaine dernière. Lors d'une manifestation violemment réprimée par la police,  il y a eu de nombreux blessés, dont des enfants et quelque 50 personnes ont été arrêtées. Voir la vidéo.

  Maintenant, ils sont dispersés dans différents endroits, y compris dans un gymnase de l'université (ULB) qu' ils devront quitter demain. Mais pour aller où?

 Beaucoup d'entre eux vivent en Belgique depuis des années, mais se sont vu refuser le statut de réfugiés. Sans papiers, ils ne peuvent pas travailler et vivre dignement et ils sont sous la menace d'une déportation forcée vers un pays déchiré par la guerre. Ils sont environ 2,7 millions d'Afghans qui continuent à vivre en exil et quelques 450.000 Afghans déplacés (HCR). Le retour représenterait non seulement un traumatisme, surtout pour les enfants, mais un danger.


La Belgique a été impliqué dans le conflit en Afghanistan pendant 10 ans.

Voilà ce que Amnesty International a à dire au sujet de la situation en Afghanistan:

"Cette année encore, des milliers de civils ont été victimes d’attaques ciblées ou menées sans discrimination par des groupes armés d’opposition. D’autres ont été tués ou blessés par les forces internationales et afghanes. La Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a recensé plus de 2 700 civils tués et 4 805 autres blessés au cours de l’année, la très grande majorité d’entre eux – 81 % – par des groupes armés. Le recours à la torture, entre autres formes de mauvais traitements, restait très répandu dans les centres de détention de tout le pays, malgré les efforts déployés par le gouvernement pour réduire cette pratique. Les femmes et les filles continuaient d’être victimes d’une discrimination généralisée et de violences, tant au niveau institutionnel qu’au sein de la société en général. Le gouvernement a tenté de renforcer la surveillance de la presse, ce qui a provoqué un tollé des employés des médias. Ceux-ci ont, cette année encore, été en butte à des menaces et à des arrestations de la part des forces gouvernementales et des groupes armés. La persistance du conflit armé a contraint de nouvelles familles à quitter leur foyer ; le nombre total de personnes déplacées à cause du conflit atteignait 459 200 à la fin de l’année. Beaucoup vivaient dans des habitats précaires, sans accès à l’eau, à un abri suffisant, aux services de santé ni à l’éducation. On recensait à la fin de l’année quelque 2,7 millions d’Afghans réfugiés à l’étranger." (voir le rapport ici)

Hier des centaines d'entre eux ont manifesté dans les rues et devant le bureau du Parti socialiste afin d'obtenir une réunion avec le Premier ministre. Une autre manifestation est prévue demain.

 Leur lutte continue, pendant que les frappes de l'OTAN continuent de tomber sur l'Afghanistan (selon Amnesty par exemple
le 6 juin, 18 civils, dont des enfants, auraient trouvé la mort dans la province du Logar à la suite d’une frappe aérienne de l’OTAN visant des combattants talibans qui s’étaient réfugiés dans une maison où un mariage était célébré.)

 

1 comment:

  1. Anonymous8:52 AM

    A l'attention de Madame Maggie De Block et de Monsieur le Premier Ministre,
    La réponse fournie ce matin est la suivante la loi c'est la loi, alors comment pouvez-vous nous expliquer que la Belgique qui a ratifié la convention de unhcr de 1951 sur le statut des réfugiés et/ou le protocole de 1969 et l'a renouvelé en 2001 n'applique pas les accords qu'elle a signé, est-ce cela respecter les lois internationales et les droits essentiels de protection des réfugiés, l'Afghanistan est fortement déconseillée comme destination aux ressortissants belges, si vous trouvez que la situation est calme, nous vous proposons de vous y rendre et d'y séjourner quelques temps de quoi prendre vous-même la température. Dans l'hypothèse où le pays est calme, vous pouvez franchement reconduire ces Afghans et utiliser notre argent pour les y réinstaller, pardon j'ai voulu dire votre argent.... La manipulation de l'opinion publique et l'état préélectoral ne peuvent justifier ce qui se passe dans les rues de Bruxelles, ces gens sont épuisés et ont besoin de notre aide....

    ReplyDelete